Aller au contenu principal

Découverte d’empreintes d’individus fuyant l’éruption du Vésuve des millénaires avant Pompéi

Une fuite désespérée

— Andrii Kozak / Shutterstock.com

À proximité du site archéologique de Pompéi, des archéologues ont mis au jour les témoignages d’une éruption du Vésuve largement antérieure à celle ayant englouti la cité romaine.

Une fuite désespérée

Si l’éruption de 79 de notre ère est sans aucun doute la plus célèbre et la mieux documentée, il s’avère que le Vésuve représentait déjà une menace majeure pour les habitants de la région des millénaires plus tôt. Une poignée d’années après la découverte des vestiges du village antique d’Afragola, enseveli il y a environ 4 000 ans, des empreintes de pas humaines et animales remontant à la même période ont été identifiées à une dizaine de kilomètres à l’est de Pompéi.

Illustrant « la fuite désespérée d’hommes, femmes et enfants, pour la plupart pieds nus, et d’animaux confrontés à la fureur du volcan », ces découvertes sont intervenus en amont de la construction d’un gazoduc dans la zone agricole de Casarzano, proche de la ville de Nocera Inferiore.

La radiodatation des empreintes, imprimées dans une couche de matériau volcanique, a révélé qu’elles dataient de l’âge du bronze (2300 à 1700 avant notre ère). Ce qui a permis de les relier à « l’éruption de l’Avellino », vers 1995 avant notre ère.

Beaucoup plus violent que celui intervenu au premier siècle de notre ère, cet évènement éruptif a décimé les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs vivant au pied du Vésuve, engloutissant leurs villages sous des mètres de pierre ponce et de cendres.

Des précédents

En 2001, des archéologues avaient identifié des témoignages similaires dans des dépôts pyroclastiques du site de Nola-Croce del Papa.

À l’époque, ceux-ci avaient conclu à une évacuation soudaine et massive de cet ancien village au début de l’éruption de l’Avellino, à laquelle aurait survécu la plupart des habitants, mais qui aurait rendu les terres impropres à la culture pendant des siècles.

Les récentes fouilles menées à Casarzano ont permis d’appuyer ce scénario, avec la mise au jour des fondations d’habitations semi-circulaires remontant de 1200 à 900 avant notre ère. Dans l’ensemble, ces découvertes illustrent la résilience des populations locales et l’utilisation durable du territoire à l’échelle des derniers millénaires.

Plus tôt ce mois-ci, des chercheurs avaient retracé avec une précision sans précédent la chronologie de l’éruption de l’an 79.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

Étiquettes: , ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *