
À une époque où les jets et les yachts géants n’existaient pas, les thermes privés constituaient un bon moyen pour les membres les plus fortunés de la société romaine d’affirmer leur statut.
Un individu influent
Cette nouvelle découverte est intervenue lors des fouilles d’une opulente demeure située le long de la Via di Nola, dans la Regio IX de Pompéi. Selon le communiqué la décrivant, il s’agit de l’une des propriétés remarquables de ce quartier qui accueillaient certaines des plus influentes familles de la ville, ensevelie lors de la dramatique éruption du Vésuve en 79 de notre ère.
Pouvant accueillir simultanément jusqu’à 30 personnes, l’impressionnant complexe thermal comportaient trois bassins : un caldarium (chaud), un tepidarium (tiède) et un frigidarium (froid). Le fait qu’il soit relié à une opulente salle de banquet ornée de fresques représentant des personnages mythologiques, mise au jour l’année dernière, illustre l’importance de son propriétaire.
« On pense que les bains permettaient aux invités de se détendre après de somptueux banquets », explique Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi. Méticuleusement préparées, de telles réceptions visaient à mettre l’hôte en valeur, potentiellement en prévision de futures élections.
Les autres trouvailles notables réalisées à l’intérieur de la villa incluaient des dessins de gladiateurs réalisés au fusain, ainsi qu’un probable phallus stylisé (considéré par les Romains comme un symbole de chance, de fertilité et conférant également une protection contre les mauvais esprits).
Les secrets de la Regio IX
Fin 2023, les fouilles de la Regio IX avaient révélé l’exemple le plus frappant de l’esclavage romain jamais découvert à Pompéi : une « boulangerie-prison » exiguë au sein d’une vaste propriété romaine dont les murs étaient ornés de fresques somptueuses.
En avril dernier, deux nouvelles victimes du Vésuve et leurs trésors avaient été découverts dans la petite chambre d’une villa de la zone.