La plupart des psychiatres définiront les psychédéliques comme les drogues qui provoquent un état confusionnel aigu. Cependant, il y a une tendance qui tend à montrer que les drogues psychédéliques ont également un grand potentiel thérapeutique pour diverses conditions. On fait le point sur la question.
Les drogues psychédéliques : qu’est-ce que c’est ?
Les drogues psychédéliques sont une sous-classe de drogues hallucinogènes de la famille des psychotropes. L’effet principal des drogues psychédéliques est de déclencher des états mentaux non ordinaires – appelés expériences psychédéliques – et/ou une expansion apparente de la conscience. Ces substances sont également réputées pour améliorer les perceptions sensorielles, les processus de pensée et les niveaux d’énergie. Ces drogues sont parfois utilisées pour faciliter des expériences spirituelles.
L’utilisation d’hallucinogènes remonte en effet à des siècles dans de nombreuses cultures, et certains sont encore utilisés dans les cérémonies religieuses pour expérimenter des états de conscience spirituels accrus. Dans ces cas-là, les psychédéliques sont souvent fumés, inhalés, mangés ou infusés dans du thé. Mais la science moderne a permis de montrer que le potentiel de ces drogues allait au-delà du potentiel d’évasion et de stimulation hallucinatoire. En effet, de plus en plus d’études tendent à montrer le potentiel thérapeutique des psychédéliques.
Des études ont notamment montré que la thérapie psychédélique pourrait inverser les effets débilitants de la dépression, de l’anxiété, des troubles alimentaires et du trouble de stress post-traumatique. Pour l’instant, cependant, l’utilisation des drogues psychédéliques pour leurs effets thérapeutiques est encore expérimentale et n’est accessible qu’à très peu de personnes. En effet, des études sont encore nécessaires pour pleinement comprendre ces substances, et notamment pour peser le pour et le contre quant à leur usage thérapeutique.
Où en sont les études sur les drogues psychédéliques
Actuellement, les formes de drogues psychédéliques les plus étudiées sont la MDMA et la psilocybine. La MDMA – abréviation de 3,4‑méthylènedioxyméthamphétamine et communément appelée ecstasy – est un psychédélique empathogène qui augmente le sentiment d’empathie et de gentillesse d’un individu. Cette drogue augmente également le sentiment d’être socialement accepté et connecté aux autres. Cette substance est évaluée principalement pour le traitement des troubles de stress post-traumatique.
Quant à la psilocybine, il s’agit d’un composé psychédélique naturel produit par plus de 200 espèces de champignons, souvent appelés « champignons magiques ». Les études sur la psilocybine portent généralement sur ses effets sur les personnes victimes de dépression. Si les études sur ces drogues tendent effectivement à montrer qu’elles sont efficaces comme traitement thérapeutique pour diverses conditions, il a également été constaté qu’elles présentaient des risques importants, notamment d’addiction et pour la santé cardiovasculaire.
De nombreuses études sont actuellement en cours pour évaluer ces avantages et ces inconvénients, mais elles prennent beaucoup de temps étant donné les controverses et les problèmes éthiques que peuvent impliquer les recherches sur ce genre de substance. Par ailleurs, les drogues psychédéliques augmentent la créativité, selon une étude.
