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Un distributeur de M&M’s avec reconnaissance faciale dans une université fait polémique

Des machines qui font bien plus que distribuer des confiseries…

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— Ground Picture / Shutterstock.com

Au Canada, les étudiants de l’université de Waterloo ont été particulièrement perturbés : ils ont découvert que les distributeurs automatiques du campus ont une fonction cachée qui, selon eux, peut porter atteinte à leur vie privée. Explications.

À première vue, les machines M&M’s de cette université fabriquées par la société Invenda semblaient parfaitement inoffensives. Toutefois, il y a quelques semaines, une fenêtre d’erreur est apparue sur l’écran, montrant une application de reconnaissance faciale dont les étudiants ne connaissaient absolument pas l’origine. « Nous ne l’aurions pas su sans le message d’erreur. Il n’y a eu aucun avertissement ici », a déclaré River Stanley, un des étudiants. « Déstabilisés par l’idée d’être potentiellement espionnés, de nombreux étudiants ont commencé à couvrir la petite caméra des distributeurs automatiques avec du chewing-gum et des autocollants. »

Certains étudiants ont également enquêté sur le site internet du fabricant des machines de leur établissement. Ils ont trouvé une brochure révélant qu’elles sont équipées d’un capteur démographique. Non seulement ce capteur peut effectuer un décompte des personnes, mais il peut aussi réaliser un profilage démographique permettant aux machines de calculer l’âge et le sexe de toute personne s’en approchant. « Je suis un peu choqué simplement parce que c’est un distributeur automatique, et je ne pense pas vraiment qu’ils aient besoin de recourir à la reconnaissance faciale », a témoigné un autre étudiant.

Face à cette situation, Invenda s’est défendue en affirmant que ses fonctionnalités fonctionnent conformément aux lois de confidentialité des données. « Le logiciel de détection démographique intégré au distributeur automatique intelligent fonctionne entièrement localement. Il ne s’engage pas dans le stockage, la communication ou la transmission d’images ou d’informations personnelles identifiables. »

Un porte-parole de l’université a finalement expliqué que « l’université a demandé que ces machines soient retirées du campus le plus tôt possible. En attendant, nous avons demandé que le logiciel soit désactivé. » Qu’en pensez-vous ? Pour aller plus loin, sachez que la reconnaissance faciale est capable d’identifier les porteurs de masques avec une grande précision.

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