La dépression est un problème complexe, et les différentes manières de la gérer le sont tout autant. En effet, faire face à la dépression est très délicat, et cela nécessite une myriade d’efforts allant de lourds traitements médicamenteux à la pratique de la course à pied. D’ailleurs, une étude a montré que ces deux méthodes équivalaient l’une à l’autre.
Les avantages du jogging sur la santé en générale
La course à pied offre une multitude d’avantages pour la santé et le bien-être. Il est bien connu qu’il s’agit d’un entraînement cardiovasculaire très efficace qui renforce le cœur, améliore la circulation et aide à maintenir un poids sain. Courir régulièrement aide également à augmenter la capacité pulmonaire, à améliorer l’endurance et à réduire le risque de maladies chroniques telles que les maladies cardiaques, le diabète et l’hypertension. Au-delà des bienfaits physiques, la course à pied améliore également la santé mentale.
Diverses études ont montré que cela contribue à améliorer l’humeur en libérant des endorphines qui réduisent le stress et l’anxiété tout en favorisant un sentiment général de bien-être. D’ailleurs, une nouvelle étude vient ajouter du poids à cet aspect bénéfique de la course à pied pour la santé mentale. Selon la recherche réalisée par les chercheurs de l’université libre d’Amsterdam, la course à pied serait même tout aussi efficace que les médicaments pour traiter la dépression.
Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont recruté 141 patients souffrant de dépression et d’anxiété. Afin d’améliorer leur santé et leur bien-être, il leur a été demandé de choisir entre des séances de course à pied en groupe (deux à trois fois par semaine), ou la prise d’antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). 96 patients ont choisi de rejoindre le groupe de course à pied, et les 45 autres ont choisi de suivre le traitement médicamenteux.
L’exercice physique l’emporte sur les médicaments
Après 16 semaines, la santé mentale et physique des participants a été examinée. Les résultats ont montré des bénéfices similaires en matière de santé mentale entre les deux groupes. En tout, 44 % des personnes souffrant de dépression et d’anxiété ont déclaré se sentir mieux, qu’elles aient passé 16 semaines à courir ou 16 semaines à prendre des antidépresseurs. « Les deux interventions ont aidé à lutter contre la dépression à peu près dans la même mesure », a déclaré Brenda Penninx, auteure principale de l’étude, lors de la conférence de l’European Congress on Neuropsychopharmacology (ECNP) qui s’est tenue du 7 au 10 octobre à Barcelone.
En revanche, il a été constaté que les antidépresseurs avaient un impact plus négatif sur le poids corporel, la variabilité de la fréquence cardiaque et la tension artérielle. De son côté, la course à pied avait un effet bénéfique sur ces différents paramètres métaboliques et sur la condition physique générale. « En fin de compte, les patients ne sont véritablement aidés que lorsque nous améliorons leur santé mentale sans aggraver inutilement leur santé physique », a expliqué Penninx.
Cependant, il a été noté qu’une proportion plus importante de coureurs ont abandonné leur programme de remise en forme. « L’étude montre que beaucoup de gens aiment l’idée de faire de l’exercice, mais cela peut être difficile à réaliser, même si les bénéfices sont importants », a noté Penninx. Par ailleurs, voici pourquoi votre cerveau a besoin d’activités physiques.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Earth
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