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Voici ce qui se passerait si un astéroïde de 500 mètres percutait la Terre

Des changements inattendus ont été mis en évidence

astéroïde
— Dotted Yeti / Shutterstock.com

Des chercheurs ont récemment exploré les conséquences de l’impact d’une roche spatiale massive sur la vie terrestre, et obtenu des résultats en partie surprenants.

Une roche spatiale de la taille de Bennu

Détaillées dans la revue Science Advances, ces simulations avancées impliquaient un astéroïde d’environ 500 mètres de diamètre. Soit la taille du célèbre Bennu, dont des échantillons ont été étudiés en détail et qui a actuellement 1 chance sur 2 700 de frapper la Terre en 2182.

Si l’impact lui-même et les centaines de millions de tonnes de poussière libérées auraient évidemment des effets dramatiques sur les écosystèmes terrestres, les auteurs de la nouvelle étude en ont également identifié d’autres plus inattendus.

Dans le pire scénario, au cours des trois à quatre années suivant la collision, l’atmosphère de notre planète s’assombrirait suffisament pour bloquer une part significative du rayonnement solaire, se traduisant par une baisse globale des températures allant jusqu’à 4 degrés. Les niveaux moyens de précipitations seraient réduits d’environ 15 %, et une chute des concentrations d’ozone de 32 % observée.

Cartes illustrant la baisse des températures de surface (partie supérieure gauche), des niveaux de précipitations (supérieure droite) et de la productivité primaire terrestre (inférieure gauche), ainsi que l’augmentation de son homologue marine (inférieure droite) au cours des 10 à 38 mois suivant l’impact — © Institute for Basic Science

« Cet hiver d’impact créerait évidemment des conditions défavorables à la croissance des végétaux, entraînant une réduction initiale de 20 à 30 % de la photosynthèse dans les écosystèmes terrestres et marins », écrivent les chercheurs. « En conséquence, l’approvisionnement alimentaire mondial serait profondément perturbé. »

Une résilience surprenante des océans

Lan Dai et ses collègues ont été nettement plus surpris par la résilience des océans, avec un rétablissement des populations de plancton en l’espace d’à peine six mois, et leur progression rapide, favorisée par les retombées de poussière contenant du fer, qui attirerait de nombreux petits organismes s’en nourrissant.

« Ces efflorescences massives de phytoplancton et de zooplancton pourraient être une bénédiction pour la biosphère et contribuer à atténuer l’insécurité alimentaire émergente liée à la réduction durable de la productivité sur la terre ferme », estime l’équipe.

On estime que les astéroïde de quelques centaines de mètres de diamètre frappent la Terre tous les 100 à 200 000 ans, impliquant que nos ancêtres ont probablement connu de tels cataclysmes, qui auraient façonné leur patrimoine génétique.

Il y a quelques années, un rapport avait détaillé les effets d’une menace bien plus pressante sur notre civilisation.

Par Yann Contegat, le

Source: The Independent

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