Les scientifiques mesurant les concentrations de CO2 dans l’atmosphère à l’observatoire de Mauna Loa (Hawaï) ont signalé les niveaux les plus élevés jamais enregistrés, n’ayant plus été vus sur notre planète depuis des millions d’années.
Des niveaux record
Chaque année au mois de mai, avant que les plantes de l’hémisphère nord ne commencent à absorber de larges quantités de CO2 dans le cadre d’un cycle annuel, les scientifiques effectuent des mesures pour observer le gaz à effet de serre à ses niveaux les plus élevés. Il y a deux ans, ces observations avaient révélé des niveaux de 415,26 parties par million (ppm), une concentration n’ayant jamais été atteinte auparavant.
En 2020, une concentration moyenne de 416,2 ppm avait été enregistrée au cours du cinquième mois de l’année, ce, en dépit des restrictions rigoureuses liées au Covid-19 dans une grande partie du globe.
Si cela peut sembler au premier abord paradoxal, étant donné que ces mesures avaient entraîné une baisse significative de certains types de pollution atmosphérique, une telle situation illustre parfaitement le fait que les émissions de carbone « en temps réel » soient un phénomène très différent de l’accumulation de ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère (où il persiste pendant des milliers d’années) au cours des décennies d’utilisation des combustibles fossiles.
Le mois dernier, les concentrations atmosphériques de CO2 ont atteint des niveaux record avec 419,13 ppm, dépassant de loin ceux que les experts considèrent comme sûrs, et mettant une nouvelle fois en évidence la nécessité de réduire significativement et rapidement nos émissions de gaz à effet de serre.
« La priorité absolue doit être d’atteindre la neutralité carbone le plus rapidement possible »
« Nous ajoutons annuellement environ 40 milliards de tonnes métriques de CO2 dans l’atmosphère », souligne Pieter Tans, de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). « Il s’agit d’une montagne de carbone que nous extrayons de la terre, brûlons et rejetons dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone, année après année. La priorité absolue doit être d’atteindre la neutralité carbone le plus rapidement possible. »
Selon les climatologues, les niveaux de CO2 dans l’atmosphère que nous connaissons actuellement n’ont pas été observés sur Terre depuis 4,1 à 4,5 millions d’années, pendant l’optimum climatique du Pliocène. À cette époque, la température moyenne était supérieure d’environ 3,9 °C à celle de l’ère préindustrielle et le niveau des mers plus élevé d’environ 23,7 mètres.
« La solution est sous nos yeux », estime Tans. « L’énergie solaire et l’énergie éolienne sont déjà moins chères que les combustibles fossiles et elles fonctionnent à l’échelle requise. Si nous prenons rapidement des mesures concrètes, nous pourrons peut-être encore éviter un changement climatique catastrophique. »
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: changement climatique, co2, atmosphere, dioxyde-de-carbone, réchauffement climatique
Catégories: Actualités, Écologie
« L’énergie solaire et l’énergie éolienne sont déjà moins chères que les combustibles fossiles et elles fonctionnent à l’échelle requise. »
Mais ensuite ou plutôt :
Pendant.
Comment fait-on la nuit ?
Comment fait-on quand les conditions météorologiques sont anticycloniques ?
Fonctionner à l’échelle requise, comme dit Tans, veut donc dire recaler toutes les échelles dont celle de la consommation.
C’est faisable.
Qui est partant ?
En France on a la chance,oui la chance, d’avoir des centrales nucléaires, economiquement et ecologiquement.Elles produisent 24*24h.La nuit pour recharger les vehicules electriques,le jour pour l’activité economique.Leur gestion doit etre etatique, l’operationnel mixte.