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Adieu les plastiques à usage unique ? Ce matériau végétal est parfaitement imperméable

Il se décompose complètement en 300 jours en haute mer, et beaucoup plus rapidement à des profondeurs moindres

matériau végétal
— © Isobe et al. / Science Advances 2025

Un matériau végétal imperméable qui se dégrade rapidement dans l’océan pourrait constituer une alternative durable aux plastiques à usage unique, plus particulièrement les gobelets et les pailles.

Cellulose rigide

Ce nouveau matériau transparent est, comme la cellophane, obtenu à partir de cellulose. En raison des substances liantes utilisées, il n’était jusqu’à présent pas été possible de rigidifier suffisamment ces fibres, constituant l’essentiel de la paroi cellulaire de nombreux végétaux, pour pouvoir créer des emballages alimentaires robustes.

Noriyuki Isobe, de l’Agence japonaise des sciences et technologies marines et terrestres de Yokosuka, et ses collègues ont découvert qu’une fois séchée, la cellulose traitée uniquement avec une solution contenant du bromure de lithium présentait une rigidité remarquable.

« Ce procédé nous a permis d’obtenir un matériau à base de cellulose non seulement façonnable, mais pouvant également constituer une alternative durable aux plastiques conventionnels », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances.

Les expériences réalisées ont montré qu’un gobelet transparent pouvait contenir de l’eau bouillante pendant une période prolongée sans pratiquement aucune fuite. L’ajout d’un revêtement constitué d’un sel d’acide gras d’origine végétale a permis de le rendre parfaitement imperméable.

coton
Le coton est formé de longues fibres très pures de cellulose

Dégradation rapide

Avantages de taille : le nouveau matériau peut être obtenu à partir de produits cellulosiques recyclés ou mis au rebut (textiles en coton), se décompose complètement en 300 jours en haute mer, et beaucoup plus rapidement à des profondeurs moindres.

Selon Bhavna Middha, de l’Institut royal de technologie de Melbourne, si les alternatives aux plastiques conventionnels ne sont pas nécessairement une mauvaise chose, il conviendrait de repenser notre utilisation globale des emballages.

« Je dirais qu’il faut s’opposer à tout ce qui est à usage unique, à moins que cela ne soit absolument nécessaire, comme dans le domaine médical », conclut-elle.

Précédemment, des chercheurs de Berkeley avaient créé un plastique recyclable à l’infini.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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