
Des archéologues ont mis au jour les vestiges d’une cité maya plurimillénaire dans le nord du Guatemala. Les structures identifiées indiquent qu’il s’agissait alors d’un site cérémoniel majeur.
Los Abuelos
La civilisation maya est apparue vers 2000 avant notre ère, et a atteint son apogée entre 400 et 900 de notre ère, dans ce qui est aujourd’hui le sud du Mexique et le Guatemala, ainsi que certaines parties du Belize, du Salvador et du Honduras. Bien qu’elle soit souvent décrite comme un empire, il s’agissait en réalité d’une multitude de cités-États unies par une culture commune.
De récentes fouilles dans la région sauvage du Petén, au nord du Guatemala, ont conduit à la découverte d’un nouvel établissement urbain majeur. Localisé à une vingtaine de kilomètres du site archéologique d’Uaxactun et à une quarantaine de Tikal, il s’étendait sur environ 16 kilomètres carrés.
La cité a été baptisée « Los Abuelos » (les grands-parents, en espagnol) en référence à deux sculptures anthropomorphes représentant un « couple âgé ». Datées de 500 à 300 avant notre ère, elles suggèrent une forme de « culte des ancêtres ».
Remains of Mayan city nearly 3,000 years old unearthed in Guatemalahttps://t.co/SGKfObZWYG pic.twitter.com/Vw8RaD6GS3
— AFP News Agency (@AFP) May 30, 2025
Une architecture remarquable
Les structures décrites incluent plusieurs pyramides massives, dont une de 33 mètres de haut décorée de fresques murales datant du préclassique moyen (800 à 300 avant notre ère), une série de monuments ornés de sculptures à l’iconographie unique, et un système complexe de canaux d’irrigation.
Selon les archéologues, ces différents éléments indiquent qu’il s’agissait de l’un des centres cérémoniels mayas les plus anciens et importants de cette région proche de l’actuelle frontière mexicaine.
Avec Tikal et Uaxactun, Los Abuelos formait un « triangle urbain jusqu’alors inconnu », bouleversant notre compréhension de l’organisation sociopolitique et rituelle du Petén préhispanique.
En avril dernier, la découverte d’un autel millénaire avait contribué à éclairer l’influence de la cité-État de Teotihuacan sur Tikal.