
Au tout début du XXe siècle, une histoire définitivement insolite, impliquant un chien « héroïque », des sauvetages d’enfants et des biftecks se retrouvait en seconde page du New York Times.
Des chutes pas si accidentelles
Relatée dans l’édition du 2 février 1908, celle-ci commence avec le sauvetage d’un enfant tombé dans la Seine alors qu’il jouait sur sa rive. Alerté par ses cris, un courageux Terre-Neuve se jette à l’eau et le sauve de la noyade. Un acte de bravoure logiquement récompensé par un bifteck.
Dans ce qui s’apparente, au mieux, à une étrange coïncidence, la même situation se reproduit à peine deux jours plus tard, et notre héros à quatre pattes reçoit à nouveau une belle tranche de viande pour ses services. À partir de là, il est probable que l’histoire ait été légèrement exagérée par le quotidien américain.
Face à la recrudescence de chutes « accidentelles » d’enfants, systématiquement sauvés par le même chien, les locaux craignent qu’un mystérieux criminel ne soit à l’oeuvre et décident de se relayer afin de l’identifier.
Cette surveillance étroite s’avère payante : le coupable est pris la main dans le sac, et il s’agit évidemment du Terre-Neuve.

Conditionnement pavlovien
Théorisé par le physiologiste russe en 1903, le « réflexe de Pavlov » implique que l’exposition répétée à un stimulus peut conditionner le comportement ou la réaction d’un individu.
Il semble que l’animal ait rapidement compris que ses actes « héroïques » lui permettaient de recevoir à la fois de la nourriture et de l’attention.
Pour aller plus loin, découvrez l’histoire du sergent Stubby, le chien le plus décoré de la Première Guerre mondiale.