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Ce soldat romain en avait vraiment une paire énorme

On parle évidemment de chaussures

soldat romain
— SueC / Shutterstock.com

Amateurs de titres (sensiblement) racoleurs et de découvertes archéologiques insolites, réjouissez-vous. Des chaussures romaines d’une taille remarquable ont été récemment mises au jour dans le nord de l’Angleterre.

Caligas géantes

Mesurant pas moins de 32 centimètres de long, ces souliers antiques hors normes ont été découverts lors des fouilles de l’ancien fort de Magna, autrefois situé à la jonction de deux voies majeures et proche du célèbre mur d’Hadrien. Construit en 122 de notre ère, ce dernier constituait la limite la plus septentrionale de l’empire, visant à protéger la Bretagne romaine des invasions barbares.

Ces témoignages remarquables ont été exhumés d’un « brise-cheville ». Une tranchée défensive étroite et profonde souvent remplie de boue, visant, comme son nom l’indique, à blesser ou immobiliser les assaillants.

Il s’agissait d’une paire de caligas romaines. Constituées de lanières épaisses de cuir cousues sur des semelles cloutées, elles offraient à leurs porteurs stabilité et adhérence sur des terrains difficiles tout en réduisant le risque d’ampoules et de coupures. Ce qui les rendait particulièrement adaptées pour les légionnaires, amenés à couvrir régulièrement de grandes distances à pied.

Si la semelle de la première était incomplète, la seconde a permis d’estimer que leur porteur, de très grande taille, aurait probablement commandé du XLIX (49) sur Zalandius ou Sarenzius. L’équipe archéologique attribue leur bon état de conservation à l’environnement anaérobie dans lequel elles ont passé les derniers millénaires.

D’autres découvertes à Magna

Les fouilles du site avaient précédemment révélé diverses inscriptions indiquant qu’en plus des unités romaines habituelles, des archers syriens et de l’infanterie dalmate avaient été amenés à y stationner.

La mise au jour d’une palette de maquillage en marbre, qui aurait été utilisée pour mélanger des pigments avec des graisses ou des huiles et créer différents types de cosmétiques, indique que la structure accueillait également des civils.

Les autres découvertes incluent un peigne en bois à dents fines, des fragments de poterie et des piquets de tente en bois, offrant un aperçu précieux du quotidien aux confins de l’Empire romain.

Le mois dernier, une étude avait révélé le rôle d’une sécheresse extrême dans la chute des défenses romaines en Grande-Bretagne.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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