Ces doux géants dont le sablier s’écoule trop vite. Dans la vie d’un chien, la durée importe autant que la qualité : certaines races imposantes s’éteignent hélas trop tôt. Voici un panorama enrichi de dix de ces « géants à espérance courte », expliqué, analysé, et profondément humain.
10. Le rottweiler, une robustesse qui demande de l’entretien (8–11 ans)

Malgré le fait que le rottweiler soit classé comme un chien de taille moyenne, son espérance de vie est inférieure à la moyenne. Pourtant, ce chien est robuste, et s’il est bien entretenu, il tombe rarement malade.
Toutefois, il a besoin de beaucoup d’exercice, d’un suivi vétérinaire rigoureux, et d’une alimentation équilibrée. Sans cela, sa longévité se réduit significativement.
9. Le terre-neuve, la force tranquille au cœur vulnérable (8–10 ans)

Nommé d’après une province canadienne, le terre-neuve séduit par sa beauté saisissante et son caractère doux. Cependant, sa taille importante le rend vulnérable à l’arthrite et à la dysplasie de la hanche.
De plus, cette race est plus exposée à une anomalie génétique : la sténose aortique sous-valvulaire (SAS), qui affecte le cœur. Ainsi, bien qu’il soit affectueux, il vit rarement au-delà de 10 ans.
8. Le saint-bernard, le héros alpin au corps trop lourd (8–10 ans)

Le saint-bernard, chien des montagnes par excellence, souffre d’une espérance de vie plus courte. Comme souvent, sa taille énorme joue contre lui.
En effet, plus un chien est grand, plus il vieillit vite. Il est donc sujet à la dysplasie de la hanche, à l’arthrite, et parfois à d’autres troubles articulaires graves.
7. Le bouledogue anglais, un charme qui masque des fragilités (8–10 ans)

Contrairement au bouledogue français, qui peut vivre jusqu’à 14 ans, le bouledogue anglais a une espérance de vie plus limitée. Et pour cause, cette race commence à vieillir très tôt, entre 5 et 6 ans.
Par ailleurs, il est sujet au syndrome brachycéphale (troubles respiratoires), mais aussi à de nombreux problèmes de peau. Résultat : une santé délicate malgré un caractère attendrissant.
6. Le mâtin napolitain, la puissance à fleur de peau (8–10 ans)

Ancienne race à la carrure imposante, le mâtin napolitain peut être intimidant. Toutefois, cette apparente robustesse cache de nombreuses pathologies chroniques.
Parmi elles : dysplasie de la hanche, démodécie, et surtout cardiomyopathie. Autrement dit, ce chien demande une surveillance constante pour espérer dépasser les 9 ans.
5. Le leonberg, lion de douceur à la santé fragile (8–9 ans)

Originaire d’Allemagne, le leonberg impressionne par son pelage luxueux. Mais cette apparence royale cache une santé particulièrement vulnérable.
Il est exposé à plusieurs affections : dysplasie de la hanche et du coude, ostéochondrite disséquante, et panostéite. Sa taille, encore une fois, n’aide pas à préserver sa longévité.
4. Le bouvier bernois, tricolore au destin incertain (7–10 ans)

Le bouvier bernois, originaire de Suisse, est un gentil géant. Mais contrairement à d’autres races massives, ce n’est pas sa taille qui pose problème, mais son taux élevé de cancer.
Selon certaines estimations, environ 50 % des bouviers bernois souffrent d’un cancer en vieillissant, ce qui explique leur espérance de vie réduite.
3. Le mastiff, une grandeur qui coûte cher (6–12 ans)

Le mastiff incarne la dignité et la puissance. Pourtant, malgré sa réputation de chien robuste, il cumule de nombreux problèmes de santé.
En effet, il est sensible à l’ostéosarcome, à la dysplasie du coude, à la cystinurie, mais aussi à des affections plus sévères comme la torsion gastrique. Par conséquent, sa longévité est très variable, mais rarement élevée.
2. Le lévrier irlandais, la plus grande taille pour une courte vie (6–10 ans)

Souvent considéré comme le plus grand chien du monde, le lévrier irlandais vit malheureusement peu de temps. Sa morphologie extrême entraîne une série de pathologies.
Parmi les plus fréquentes : ostéodystrophie hypertrophique, cataracte, cardiomyopathie, ostéosarcome… Autant de raisons qui expliquent sa faible longévité.
1. Le dogue de Bordeaux, force brute, cœur fragile (5–8 ans)

Massif, trapu, musclé… Le dogue de Bordeaux semble inébranlable. Et pourtant, c’est l’une des races les plus éphémères.
Les études montrent qu’il souffre souvent de problèmes cardiaques héréditaires, mais aussi de néoplasies, de troubles gastro-intestinaux et de problèmes dermatologiques. En résumé, une santé difficile pour une race qu’on aimerait garder bien plus longtemps.
Comment prolonger leur présence ?
- Alimentation adaptée : de qualité, fractionnée, anti-gonflements.
- Activité douce mais régulière : pour muscler sans traumatiser.
- Contrôles préventifs : cœur, articulations, cancer.
- Ambiance calme, poids stable, climat tempéré.
En conclusion
Ces géants au cœur tendre nous donnent tout, mais pour peu de temps. Le dogue de Bordeaux, le bouvier bernois, le lévrier irlandais, les mastiffs… ils méritent qu’on connaisse leurs fragilités, pour mieux les aimer.
Les pleurer, c’est déjà les honorer. Et chaque année gagnée est une victoire d’amour.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Articles, Animaux & Végétaux
A cette liste, j’ajouterais le dogue allemand, sujet aux torsions d’estomac.