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Des cachets contre le mal des transports détournés pour transformer des personnes en zombies

Un phénomène qui se répand de plus en plus

Un homme qui a la tête qui tourne
— BlurryMe / Shutterstock.com

Lorsqu’il s’agit des médicaments, aucun produit n’est à l’abri d’éventuels abus de la part d’individus malintentionnés. C’est notamment le cas de ce médicament utilisé contre le mal des transports qui est détourné par des malfaiteurs pour effacer la mémoire et supprimer le libre arbitre de leurs victimes.

Qu’est-ce que la scopolamine ?

Également connue sous le nom d’hyoscine et surnommée le souffle du diable, la scopolamine est un médicament utilisé pour traiter le mal des transports, mais aussi les nausées et les vomissements postopératoires. Dans certains cas, elle est également prescrite pour traiter les symptômes du syndrome du côlon irritable et de la maladie de Parkinson. La scopolamine appartient à la famille des anticholinergiques. Cela signifie qu’elle agit sur le système nerveux central et exerce un effet calmant sur les muscles de l’estomac et des intestins en bloquant l’action de l’acétylcholine, un neurotransmetteur de la fonction musculaire.

Ce médicament est disponible en vente libre et sous la forme de comprimés et de patchs. La scopolamine est également le principal composant actif produit par certaines plantes de la famille des solanacées, qui ont historiquement été utilisées comme drogues psychoactives en raison de leurs effets hallucinogènes induits par les antimuscariniques à fortes doses. Dans ce contexte, ces plantes ont depuis longtemps été utilisées à des fins récréatives et occultes. Malheureusement, il en va de même pour les médicaments modernes qui sont de plus en plus sujets à des abus.

Le côté sombre de la scopolamine

De nombreuses personnes utilisent de la scopolamine pour ses effets hallucinogènes, et non pour les effets thérapeutiques que le médicament procure. Pire encore, dans le milieu criminel en Colombie et dans d’autres régions de l’Amérique du Sud, ce médicament est de plus en plus associé à des cas de vols, d’agressions sexuelles et d’autres crimes impliquant l’usage de sédatif. Les malfaiteurs utilisent une version en poudre du médicament qu’ils peuvent facilement mettre dans des boissons ou souffler sur le visage de leurs cibles.

D’après les témoignages des victimes, ce produit – qui est connu sous le nom de « burundanga » en Colombie – provoque une sensation de rêverie, de complaisance et d’incapacité à résister ou à se souvenir des événements. Autrement dit, cette substance si sinistre prive les personnes de leur capacité à agir et à maintenir l’intégrité de leur mémoire, les transformant en zombies dociles. Dans le pire des cas, une surdose de scopolamine peut être très toxique. Chez certaines personnes, même une dose inférieure à 10 milligrammes peut être mortelle.

En plus des terribles effets secondaires qu’elle peut provoquer, cette substance est aussi dangereuse, car elle agit rapidement, éliminant toute possibilité de se défendre contre les malfaiteurs. De plus, la scopolamine est éliminée de l’organisme en environ 12 heures, ce qui la rend difficile à détecter lors des dépistages de routine. Si l’usage criminel de cette substance est actuellement centralisé en Colombie, la hausse des cas de crimes impliquant la scopolamine commence à inquiéter les autorités européennes.

Par ailleurs, le Pentagone a un plan très sérieux en cas d’apocalypse zombie.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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