Sur la côte espagnole, un cachalot a été retrouvé il y a quelques semaines et c’est bel et bien l’Homme qui est responsable de sa mort. L’estomac de l’animal contenait près de 29 kilos de plastique qui lui ont été fatals. Cette triste histoire nous rappelle que malgré les efforts, la pollution marine reste très présente et nocive pour les espèces animales.

QUE CONTENAIT L’ESTOMAC DE L’ANIMAL ?

En février dernier, les habitants de Murcia en Espagne ont eu la triste surprise de découvrir un jeune cachalot mort sur la plage de Cabo de Palos. Suite à sa découverte, des experts du Centre de récupération de la faune d’El Valle ont procédé à une autopsie pour découvrir ce qui l’avait tué. Si certaines baleines sont piégées sur le sable car elles s’approchent trop près des côtes, ce sont bien les déchets plastiques qui ont eu raison de l’animal.

Dans son ventre, les experts ont trouvé des sacs en plastique, des cordes, des fragments de filets et un jerrycan. Ces détritus ont bloqué le système digestif du cachalot, causant au passage une péritonite et une infection de l’abdomen. Ne pouvant expulser ce plastique qu’il a avalé, l’animal a succombé.

 

UN PROBLÈME MALHEUREUSEMENT TRÈS FRÉQUENT

Le cas de ce cachalot est loin d’être une exception. Plusieurs autres grands mammifères marins ont déjà été retrouvés échoués alors que leurs estomacs étaient remplis de plastique. Une série documentaire sortie en 2017, Blue Planet II, avait d’ailleurs mis en avant ce phénomène en montrant des images de baleines mourant suite à une exposition importante à la pollution plastique.

Cela ne concerne toutefois pas que les baleines : les requins sont eux aussi touchés par ce fléau et les fragments de plastique qu’ils ingèrent sont nocifs pour leur santé. De nombreux animaux sont ainsi victimes de cette pollution en ingérant le plastique ou en s’emmêlant dedans. Malgré les constats déjà nombreux, les chercheurs ignorent encore l’étendue des dommages de cette pollution.

COMMENT AGIR FACE À CE PHENOMÈNE ?

La pollution marine étant un véritable fléau, l’Espagne a décidé d’agir. Dans la région où l’animal a été retrouvé, le ministère de la culture, du tourisme et de l’environnement a mis en place une campagne de sensibilisation à l’attention des habitants mais également des touristes. Consuelo Rosauro, directeur général de l’environnement naturel au sein du gouvernement Murcian, a déclaré :

« La présence de plastiques dans les mers et les océans est l’une des plus grandes menaces pour la conservation de la faune sauvage dans le monde entier, car de nombreux animaux sont piégés dans les ordures ou ingèrent de grandes quantités de plastique qui finissent par causer leur mort. La région de Murcie n’est pas étrangère à ce problème, auquel nous devons nous attaquer par des actions de nettoyage et, surtout, par la sensibilisation des citoyens. »

De nombreux pays à travers le monde agissent dans ce sens en essayant de réduire au maximum leur consommation et leur utilisation quotidienne de plastique. Cependant, un rapport réalisé par le gouvernement britannique estime que d’ici 10 ans, la quantité de plastique dans les eaux du globe devrait tripler…

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