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Les océans s’assombrissent rapidement et les conséquences pourraient être dramatiques

S’il se poursuit au rythme actuel, ce phénomène pourrait profondément remodeler l’ensemble de l’écosystème marin

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— Ole Dor / Shutterstock.com

Selon une nouvelle étude, au cours des deux dernières décennies, plus de 20 % des océans du globe se sont significativement assombris, menaçant l’équilibre des écosystèmes marins.

Un constat inquiétant

Près de 90 % de la vie marine évolue dans la zone photique, épaisse d’environ 200 mètres, où la lumière pénètre suffisamment pour stimuler des processus biologiques essentiels tels que la photosynthèse. Abritant la grande majorité des espèces que nous pêchons, cette couche superficielle des océans s’est considérablement assombrie au cours des vingt dernières années, comme le révèlent des travaux récemment publiés dans la revue Global Change Biology.

En s’appuyant sur les mesures optiques réalisées par des satellites de la NASA entre 2003 et 2022, Thomas Davies et ses collègues de l’université de Plymouth ont constaté une réduction de 50 mètres de la profondeur de près de 10 % de la zone photique mondiale. Dans certains océans, cette perte atteignait une centaine de mètres.

Une telle tendance implique que les nombreux organismes marins dépendants de la lumière (développement, migration, chasse et reproduction) se rapprochent de la surface. Ce qui se traduit par une concurrence et un risque de prédation accrus.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, s’il se poursuit au rythme actuel, ce phénomène pourrait profondément remodeler l’ensemble de l’écosystème marin dans un avenir proche, et également affecter la capacité des océans à réguler le climat mondial.

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— Captain Wang / Shutterstock.com

Causes probables

Le long des côtes, l’augmentation des précipitations et le ruissellement agricole augmenteraient significativement les concentrations de nutriments et de sédiments, stimulant la croissance du plancton, contribuant à opacifier les eaux de surface.

En pleine mer, la hausse des températures de surface et la prolifération des populations d’algues en résultant induiraient un effet similaire.

« Nous dépendons de l’océan et de ses zones photiques pour l’air que nous respirons, les poissons que nous consommons, ainsi que notre capacité à lutter contre le changement climatique », résume Davies. « Compte tenu de tous ces éléments, nos conclusions constituent une réelle source d’inquiétude. »

En décembre dernier, des analyses avaient montré que l’acidification des océans atteignait des profondeurs inquiétantes.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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