Le premier pas sur la Lune a sans conteste marqué une étape dans la conquête spatiale. Mais outre les formidables avancées cosmologiques que cela a entraînées, la mission Apollo est surtout un incroyable exploit technologique. Parmi les formidables engins utilisés par les astronautes figurent des modules d’essais, étapes incontournables de la préparation à l’alunissage. SooCurious vous fait découvrir ces superbes machines sans lesquelles Neil Armstrong et ses collègues n’auraient certainement jamais posé leurs pieds sur la Lune.

Nous sommes le 12 septembre 1962, à l’université Rice, à Houston. John Fitzgerald Kennedy est alors président des Etats-Unis d’Amérique et s’exprime devant ses concitoyens. Là, JFK fait une retentissante déclaration lorsqu’il déclare qu’un Américain posera le pied sur la Lune avant la fin de la décennie. Un an et quelques semaines plus tard, le plus jeune résident de la Maison-Blanche est assassiné, renonçant malgré lui à voir sa promesse se réaliser. Malgré cela, la NASA lance la mission Apollo 11 en 1969 et fait alunir deux astronautes américains.

 

Le président Kennedy : 

Pour préparer la mission spatiale et s’assurer de sa réussite, la NASA a préalablement dû amorcer chaque étape de cet extraordinaire périple cosmique. Pour l’alunissage en particulier, l’agence spatiale envisage, dans un premier temps, plusieurs options. Parmi celles-ci, un simulateur électronique ou un dispositif relié au sol. Mais elle opte rapidement pour un véhicule en vol libre censé permettre aux astronautes de s’essayer à la périlleuse phase de la pose du module lunaire.

C’est ainsi qu’est né le LLRV, pour Lunar Landing Research Vehicle, en anglais. Cet aéronef réservé à l’entrainement simule le comportement en vol du module lunaire, de sa maniabilité à la gravité exercée par le satellite terrestre.

Le LLRV : 

La machine est construite à partir d’un turboréacteur et d’un cardan, un support mobile qui permet de tourner autour d’un axe unique. Le module restait alors à la verticale, comme devait le faire le futur engin lunaire. Pour descendre et atterrir, l’appareil test disposait de quatre grappes de petits moteurs-fusées qui permettaient de contrôler l’orientation de l’aéronef sur 3 axes.

Grâce à sa constitution technologique méticuleusement pensée, l’appareil test reproduisait la majeure partie des caractéristiques du vrai module lunaire. Ainsi, le LLRV était soumis à un sixième de la gravité terrestre, comme ce serait le cas sur la Lune en 1969. Même la visibilité réduite à l’intérieur du cockpit fut pensée pour reproduire les conditions futures de l’alunissage.

Pour tester le LLRV, la NASA fait appel au pilote d’essai Joseph Albert Walker, le 30 octobre 1964. Là, il vole par trois fois avec le module d’entrainement sur la base Edwards de l’Air Force, en Californie. Les essais n’excèdent pas une minute chacun et l’appareil ne décolle pas plus haut que 3 mètres. Mais l’expérience montre la fiabilité de l’aéronef et il sera réutilisé par tous les futurs pilotes d’Apollo. Chacun d’entre eux s’entrainera d’ailleurs à une descente de huit minutes avec le LLRV, et plus tard avec son successeur, le LLTV.

 

« Joe » Walker, pilote d’essai de la NASA : 

 

Le 30 octobre 1964, « Joe » Walker inaugure le LLRV :

Le LLTV, pour Lunar Landing Training Véhicule, est une version améliorée du LLRV. L’un comme l’autre, et malgré leur réussite, les deux appareils test ont cependant connu des mésaventures. Sur les cinq engins construits, deux LLRV et trois LLTV, trois se sont crashés sans qu’aucun blessé ne soit à déplorer pour autant.

 

Les LLTV, successeurs des LLRV : 

Ces engins sont formidables d’ingéniosité et étaient, à l’époque de leur construction, d’extraordinaires inventions symboliques d’une conquête spatiale définitivement amorcée. Aujourd’hui, ils nous rappellent les prouesses dont est capable l’humanité lorsqu’il s’agit d’avancées technologiques et d’exploration. Si le sujet vous intéresse, découvrez également 11 engins spatiaux incroyables grâce auxquels l’Homme a pu explorer l’espace. Pensez-vous qu’un jour notre ingéniosité nous transportera plus loin que la Lune ou estimez-vous que nous avons atteint nos limites technologiques ?

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