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Des astronomes font des découvertes ébouriffantes au sujet du trou noir géant de notre galaxie

On le pensait moins turbulent

Trou Noir
— © EHT Collaboration

De nouvelles simulations indiquent que le trou noir supermassif de notre galaxie, à un peu plus de 26 000 années-lumière de la Terre, tourne sur lui-même à une vitesse absolument vertigineuse.

Sagittarius A* et M87* se dévoilent un peu plus

Il y a quelques années, la collaboration internationale Event Horizon Telescope (EHT) nous avait offert les toutes premières images directes de trous noirs. D’abord M87*, situé au cœur de la galaxie du même nom et dépassant les 6 milliards de masses solaires, puis Sagittarius A*, environ 4 millions de masses solaires sur la balance, au centre de la Voie lactée.

Récemment, des chercheurs de l’université néerlandaise Radboud et de l’Institut Max-Planck de radioastronomie, en Allemagne, se sont appuyés sur les milliers de téraoctets de données observationnelles collectées et des réseaux neuronaux pour réaliser une série de simulations avancées. Celles-ci ont permis de préciser les caractéristiques des deux monstres cosmiques supermassifs.

L’approche indique que Sgr A* tourne sur lui-même à sa vitesse maximale, proche de celle de la lumière (300 000 kilomètres par seconde), contribuant à expliquer les difficultés à lui tirer le portrait. Il s’avère que notre planète se trouve quasiment dans l’alignement de son axe de rotation, et que la lueur détectée au niveau de son disque d’accrétion (constitué de gaz et de poussière) provient d’électrons chauds plutôt que de jets de matière. Les champs magnétiques de cette structure présentent également un comportement différent de celui prédit par nos principaux modèles théoriques.

Si M87* tourne sur lui-même sensiblement moins rapidement que Sagittarius A*, il le fait dans le sens opposé au flux de matière qui l’encercle, ce qui suggère une fusion avec un autre trou noir supermassif dans un passé lointain.

Une première étape

Publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, ces travaux s’appuyant largement sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique constituent selon leurs auteurs une première étape.

Les prochaines consisteront à affiner les modèles utilisés, et à s’appuyer sur des sources de données encore plus précises (qui proviendront notamment du télescope Africa Millimeter, actuellement en construction), « afin de valider la théorie générale de la relativité pour les objets compacts supermassifs ».

Plus tôt cette année, des astronomes avaient assisté au réveil violent d’un trou noir supermassif.

Par Yann Contegat, le

Source: Science Alert

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