Vénus
© NASA/Jet Propulsion Laboratory-Caltech

Il y a trente ans, la NASA avait lancé la mission Magellan dans le but d’explorer Vénus. Cette exploration consistait à cartographier la surface de cette planète en utilisant un radar à synthèse d’ouverture. Cet équipement pouvait pénétrer à travers l’épaisse atmosphère de Vénus pour fournir des images détaillées de sa surface. Grâce à cette mission, une nouvelle étude menée par des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA annonce des preuves intéressantes que l’enveloppe extérieure de la planète est molle.

L’enveloppe externe de Vénus

Vénus a longtemps été qualifiée de planète sœur de la Terre. Elle est similaire à la Terre en taille, en composition et en structure interne, mais elle présente des conditions environnementales extrêmes qui la distinguent de notre planète. L’enveloppe externe de Vénus se compose notamment de plusieurs couches.

La première couche est l’atmosphère de Vénus très dense qui se compose principalement de dioxyde de carbone. Sa température de surface atteint jusqu’à 460 °C, ce qui est suffisamment élevé pour faire fondre du plomb. L’atmosphère de Vénus contient également de petites quantités d’autres gaz, tels que le dioxyde de soufre et l’eau.

La deuxième couche est la croûte rocheuse de Vénus, qui est similaire à celle de la Terre en composition et en épaisseur. Elle est recouverte d’une épaisse couche de basalte fondu appelée lave en coussin. Cette couche s’est formée lors d’éruptions volcaniques massives.

La troisième couche est le manteau de Vénus, qui est situé sous la croûte rocheuse. Il se compose principalement de roches silicatées, semblables à celles de la Terre. Le manteau de Vénus est également responsable de la convection thermique, qui entraîne des mouvements de magma sous la croûte de Vénus et alimente les éruptions volcaniques.

Vénus
© NASA/JPL-Caltech/Peter Rubin

La régénération de la lithosphère de Vénus

Selon les données de la mission Magellan, des scientifiques de la NASA ont apporté une explication sur la régénération de Vénus. L’activité géologique qui se déroule sous l’enveloppe molle de la planète serait la raison de sa résurgence, ce qui permettrait à sa surface de rester jeune et fraîche. C’est pourquoi une planète de la même taille que la Terre et dotée d’une chimie similaire perd sa chaleur.

Comme il n’existe pas de plaques tectoniques sur Vénus, une hypothèse suggère que la lithosphère de Vénus pourrait être plus souple que celle de la Terre. Les mouvements de la surface sont alors le résultat d’un processus de régénération de la lithosphère plutôt qu’à des plaques tectoniques. Toutefois, d’autres scientifiques soutiennent que les mouvements de surface sur Vénus pourraient être dus à d’autres facteurs, tels que des éruptions volcaniques ou des impacts de météores.

vénus
© NASA/JPL
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