Le diagnostic est la première étape dans tout traitement mais, malheureusement, cela peut prendre beaucoup de temps, car certaines maladies sont difficilement identifiables. Heureusement, on n’arrête pas de faire des progrès en médecine, et des chercheurs ont récemment développé un test génomique qui permet d’identifier facilement et rapidement tout type d’infection chez un patient.
Vers des diagnostics plus rapides des maladies infectieuses
De nombreux micro-organismes différents peuvent être à l’origine d’une infection donnée. Par exemple, une pneumonie peut être provoquée par un virus, une bactérie ou, plus rarement, par un champignon. Si certains de ces agents pathogènes sont relativement faciles à identifier, dans de nombreux cas, diverses maladies infectieuses sont difficiles à diagnostiquer en raison de leurs présentations variables et des limites des tests diagnostiques. En effet, de nombreux signes et symptômes sont des marqueurs non spécifiques de l’inflammation qui sont communs à de nombreuses infections différentes, quel que soit l’agent pathogène.
Face à ces difficultés, de nombreuses recherches sont menées afin de trouver des outils de diagnostic plus rapide et plus efficace. En ce qui concerne les maladies infectieuses, des chercheurs de l’université de Californie à San Francisco ont développé un test génomique révolutionnaire qui permet de détecter et d’identifier n’importe quel type de pathogène chez un patient. En effet, d’après les résultats d’une étude publiée dans la revue Nature Medicine, les analyses sur ce test génomique ont montré un niveau de performance remarquable, permettant de diagnostiquer rapidement et avec précision les infections.
Un test d’une grande précision
Notons que la technologie médicale étudiée dans cette récente recherche n’est pas nouvelle. Il s’agit d’une technique de séquençage génomique appelée séquençage métagénomique de nouvelle génération (mNGS). Il faut savoir que les tests de diagnostic traditionnels sont généralement conçus pour mesurer des substances spécifiques telles que des protéines, des hormones ou des traces de matériel génétique pour détecter un agent pathogène. Quant au test génomique mNGS, il extrait tout l’ADN et l’ARN présents dans un échantillon de sang, de tissu ou de liquide corporel, puis séquence ce matériel génétique.
Il compare ensuite les séquences à une vaste base de données de pathogènes pour identifier une correspondance. Les chercheurs ont testé cette technique sur une période de sept ans, notamment pour diagnostiquer des infections du système nerveux central, comme l’encéphalite, la méningite et la myélite. Les scientifiques se sont focalisés sur ces maladies, car les retards dans leur diagnostic et leur traitement ont été associés à une morbidité et une mortalité plus élevées.
En tout, plus de 4 800 échantillons ont été testés avec le mNGS entre 2016 et 2023, et cela a permis d’identifier avec précision les infections neurologiques dans 86 % des cas. Dans une étude complémentaire publiée dans la revue Nature Communications, les chercheurs ont également utilisé le mNGS pour identifier les agents pathogènes dans le liquide respiratoire pouvant provoquer une pneumonie, et l’ont automatisé pour obtenir des résultats plus rapidement. Les résultats observés ont également été des plus prometteurs. Face au potentiel de ce test génomique, les chercheurs espèrent que cette technique pourra permettre de détecter de nouveaux agents pathogènes viraux à risque pandémique. Pour rappel, le changement climatique crée une nouvelle ère de maladies infectieuses.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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