À la recherche d’œufs de varan des sables ou Varanus panoptes, une espèce de sauriens de la famille des Varanidae qui est menacée par l’invasif crapaud-buffle, des chercheurs ont découvert d’immenses terriers de forme spirale s’enfonçant à plus de quatre mètres de profondeur dans le sol abritant des centaines d’animaux.
Une découverte étonnante
Sean Doody, écologue à l’université de Floride du Sud, et ses collègues australiens ont effectivement découvert des trous constitués de plusieurs étages, et abritant plusieurs espèces d’animaux au nord de l’Australie. « C’est un véritable labyrinthe de terriers frais et plus anciens, abritant des geckos, lézards, serpents, crapauds, mille-pattes, coléoptères, fourmis et même un marsupial », a indiqué le chercheur dans son étude.
Ce dernier affirme que l’un des terriers abritait même plus de 400 grenouilles. Les chercheurs auraient recensé 747 individus de 28 espèces différentes de vertébrés dans une totalité de 16 trous. Si les tailles des différents trous n’ont pas été mesurées avec précision, elles varieraient entre 2 et 120 mètres carrés.
Comment cohabitent les différentes espèces ?
Avec tant d’espèces trouvées dans chacun de ces trous, on se demande forcément comment elles peuvent cohabiter dans un tel espace. Bien qu’elle n’ait pas pris part à cette étude, Sophie Cross, une écologue de l’université Curtin de Perth, explique que les varans dévorent tout ce qui se trouve à leur portée. Elle est donc surprise que tant d’animaux puissent se trouver dans les mêmes terriers, étant donné que la plupart d’entre eux sont des proies faciles pour les varans.
De leur côté, les chercheurs australiens expliquent que chaque espèce se trouvant dans les trous utilise ces derniers selon ses besoins, et à différents moments. Les reptiles viennent pour échapper à la chaleur dans la journée, d’autres espèces de varans viennent y déposer leurs œufs, d’autres animaux viennent attraper leurs proies et d’autres viennent hiverner. En revanche, aucun mammifère ne semble habiter les terriers. Selon Sean Doody, l’odeur des reptiles repousserait ces derniers.
Le chercheur est particulièrement préoccupé par la disparition des varans des sables. « Si les varans meurent et que leurs terriers se remplissent, cela met en péril tout l’écosystème de ces terriers », a-t-il expliqué.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Futura-Sciences
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