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La Terre est-elle surpeuplée ?

Pas vraiment...

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© Lars Curfs / Wikimedia Commons

Dans notre monde moderne, la surpopulation est un problème souvent mentionné. Et avec la population mondiale qui ne cesse de croître, on se demande souvent si la planète dans son ensemble est surpeuplée. Voici des éclaircissements sur ce sujet.

Qu’est-ce que la surpopulation exactement ?

Au moment où l’on parle, plus de 8 milliards d’êtres humains vivent sur la planète Terre. À titre de comparaison, nous n’étions qu’un peu plus de 6 milliards d’individus en 2000. En seulement vingt ans, 2 milliards d’individus se sont donc ajoutés au rang des habitants terrestres. Cela fait beaucoup de gens, et même si notre monde est très vaste, avoir autant de gens sur notre planète n’est pas une bonne chose. En effet, l’accroissement important de la population humaine met beaucoup de pression sur la planète, notamment en ce qui concerne les ressources.

Mais, même si tel est le cas, est-ce qu’on peut dire que la Terre est surpeuplée ? Oui et non. En premier lieu, il faut savoir que la surpopulation fait référence à une situation où le nombre d’individus dans une zone donnée dépasse la capacité de charge de cette zone pour maintenir un niveau de vie confortable pour ladite population. La capacité de charge, quant à elle, fait référence au nombre maximum d’individus qu’un environnement ou un écosystème peut supporter durablement à long terme.

À l’échelle humaine, cette capacité est déterminée par divers facteurs, notamment la disponibilité de la nourriture, de l’eau, de l’énergie, des logements, des soins de santé et d’autres ressources essentielles. La surpopulation peut se produire à différentes échelles, allant des régions et des villes locales à des pays entiers ou même à la planète entière. Elle est influencée par des facteurs tels que les taux de natalité, les taux de mortalité, l’immigration et l’émigration.

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— Anton Gvozdikov / Shutterstock.com

Les avis divergent sur la surpopulation de la Terre

Si nous avons une définition plus ou moins précise de la surpopulation, à l’échelle planétaire, on ignore le nombre optimal d’humains pour que la Terre ne soit pas surpeuplée. C’est un sujet de débat très répandu, et même les experts ne s’accordent pas sur la question de savoir si la planète est réellement surpeuplée. Ainsi, certains affirment que les problèmes tels que la déforestation, la pénurie d’eau, l’insécurité alimentaire et le changement climatique sont des indicateurs fiables qui montrent que la Terre a du mal à répondre aux demandes d’une population croissante. Dans cette optique, la planète est donc surpeuplée.

D’un autre côté, d’autres soutiennent que l’accent devrait être mis sur la gestion des ressources, les progrès technologiques et l’équité sociale, plutôt que d’attribuer uniquement les défis mondiaux à la taille de la population. Ils soutiennent que la Terre possède des ressources abondantes et que le problème réside dans leurs modes de distribution et de consommation. Ils soulignent la nécessité de pratiques durables, d’une efficacité améliorée et d’un développement socio-économique équitable comme moyens d’atténuer les impacts de la croissance démographique. Donc, d’après ces arguments, la Terre n’est pas surpeuplée.

Dans un cas comme dans l’autre, il est souligné que la disponibilité et/ou la gestion des ressources dont les êtres humains ont besoin pour vivre confortablement sont sujettes à de nombreux problèmes ; et qu’il est très important de trouver au plus vite des solutions à ces problèmes, étant donné que la population mondiale continue de croître.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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  • Plus il y a d’habitants sur la planète plus il y a de rejets de CO2, gaz à effet de serre, établi comme facteur du réchauffement climatique ! A un moment donné, il va bien falloir définir un optimum de population pour notre planète…….

    • A 8 milliards il y a longtemps qu’on a dépassé l’optimum, s’il y en a un d’ailleurs. L’optimum serait celui qui nous permettrait de durer et de ne pas bouleverser les écosystèmes; cela suppose d’être beaucoup moins nombreux. Depuis très longtemps les hommes bouleversent tout (les mégafaunes américaines et australiennes se sont par exemple écroulées dès l’arrivée de l’homme sur leur continent il y a peut être 12 à 15 000 ans pour l’Amérique et 50 000 ans pour l’Australie).

  • En 40 la population humaine a été multipliée par 2 et dans le même temps le nombre d’animaux sauvages vertébrés a été divisé par 2. Donc pour un homme en un battement de cil à l’échelle de l’histoire, le ratio Hommes / Animaux a été multiplié par 4. En 120 ans (depuis 1900) nous avons multiplié nos effectifs par 5 (de 1,6 milliard à 8 milliards) Alors si, bien sûr, la Terre est surpeuplée, nos effectifs ne correspondent plus du tout à l’ordre naturel des choses qui veut qu’un prédateur soit très peu nombreux. Durant l’essentiel de son histoire l’homme a été présent à quelques centaines de milliers ou quelques millions d’exemplaires, (c’est d’ailleurs l’effectif habituel d’un prédateur de 60 kg), nous sommes quelques milliards, soit 1000 fois plus.
    Tout est dit, l’ordre de grandeur des choses détermine leur nature, la situation actuelle correspond à un pic non durable nous conduisant à l’effondrement des écosystèmes, il faut absolument réduire notre fécondité.Voyez sur ce point ce que dit l’association Démographie Responsable

  • on ne peut pas se reproduire à l’infini dans un espace fini. ce n’est pas idéologique, c’est juste mathématique (à plus forte raison lorsqu’on possède la capacité de nuisance incommensurable de notre espèce).

  • Ceux qui osent encore affirmer que la terre n’est pas surpeuplée ont soit un bandeau sur les yeux, soit sont politiquement orientés par une idéologie qui les empêche de réfléchir par eux-mêmes. Nous constatons chaque année la « journée du dépassement » de plus en plus tôt dans l’année, indiquant que nous sommes bien au delà des ressources renouvelables de la planète…. Surtout dans un contexte où il faut réduire en urgence les émissions de gaz à effet de serre et respecter le zéro artificialisation net, ce qui serait quand même plus facile dans un monde en décroissance de population….