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La surpopulation n’est en aucun cas le problème de notre planète, voici pourquoi

Nous sommes désormais 8 milliards sur Terre

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© Lars Curfs / Wikimedia Commons

C’est officiel, nous sommes désormais plus de 8 milliards d’êtres humains sur Terre. Si ce chiffre semble énorme, ses implications le sont plus encore, mais pas de la manière dont on pourrait le penser. Si la surpopulation est le souci qui nous vient en premier lieu à l’esprit avec autant d’habitants sur la planète, c’est loin d’être le véritable problème.

Une population qui continue de croître, mais de plus en plus lentement

Il a été officiellement reconnu par l’Organisation des Nations unies (ONU) que depuis le 15 novembre 2022, la planète compte plus de 8 milliards d’êtres humains. C’est un milliard d’individus en plus par rapport à 2011, et les experts ont estimé que le prochain pic des 9 milliards ne devrait être atteint que d’ici 15 ans. Par ailleurs, les scientifiques ont également annoncé que l’humanité ne devrait arriver à 10,4 milliards d’habitants qu’en 2100, et qu’à partir de là, la croissance démographique va se stabiliser ou décliner.

En effet, les données ont montré que partout dans le monde, les humains ont tendance à vivre plus longtemps et à avoir moins d’enfants, ce qui met un frein aux tendances de croissance démographique. Malgré cela, il ne faut pas minimiser ce chiffre, surtout dans la mesure où cela signifie que le nombre de personnes sur Terre a doublé en un demi-siècle. Étant donné les problèmes auxquels fait actuellement face l’humanité (réchauffement climatique, pénuries, inflation, pandémie, guerre, pour n’en citer que quelques-uns), un nombre si élevé d’êtres humains pourrait ajouter la surpopulation dans cette liste.

Mais il faut savoir qu’il ne s’agit pas là de quelque chose de nouveau. En effet, la surpopulation est un problème qui a été évoqué dès la révolution industrielle au 19e siècle ; les experts prévoyant alors des conséquences catastrophiques, notamment à cause du manque d’espace et de ressources pour faire face à la croissance démographique. Mais l’histoire a montré que, finalement, même s’il y a plus de personnes sur Terre, la qualité de vie des humains s’est généralement améliorée.

Population
— Varavin88 / Shutterstock.com

La surpopulation : un problème largement surévalué

Cela ne signifie pas qu’un nombre aussi élevé de personnes n’a pas eu que des conséquences néfastes. Cela signifie tout simplement que la surpopulation n’est pas un problème aussi grave qu’on pourrait le penser. En effet, même si les humains ont déjà largement dépassé la capacité optimale de la Terre à pourvoir à leurs besoins, il reste assez de ressources pour qu’on puisse subvenir à nos besoins. En fait, la pire facette de la croissance démographique, c’est le vieillissement démographique.

En plus du fait que les humains ont tendance à avoir moins d’enfants, la population a tendance à compter plus de personnes âgées. Autrement dit, il y aura de moins en moins de jeunes pour travailler, alors qu’il y aura de plus en plus de vieux qui auront besoin de soutien et de soins. Mais les experts estiment qu’avec une meilleure organisation et une bonne utilisation des ressources qui sont à notre disposition, ce problème peut être facilement réglé. En conclusion, il est donc estimé que la surpopulation n’est pas le fond du problème, même s’il y a désormais 8 milliards de personnes sur la planète.

Le véritable problème, c’est la manière dont on gère les ressources nécessaires à toutes ces personnes, notamment le changement climatique. En effet, le changement climatique n’est pas une conséquence de la surpopulation, mais de la manière dont on a décidé d’utiliser les ressources et l’énergie jusqu’à présent.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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  • Un problème largement surévalué la surpopulation ?
    Étrange analyse, l’occupation de tous les territoires par tous les humains et la pêche nécessaire pour nourrit toutes ces personnes sont les principales raisons de l’effondrement de la biodiversité, elle même principal problème de la biosphère aujourd’hui.
    Voyez cet entretien avec l’un des fondateurs de l’écologie politique en France

  • « Mais l’histoire a montré que, finalement, même s’il y a plus de personnes sur Terre, la qualité de vie des humains s’est généralement améliorée. »
    Quelle sotise de conclure que cela va continuer !
    Quelle sotise de comparer les sciences sociales et écologiques du 19° siècle avec aujourd’hui !
    Je suis dépité que Daily Geek Show publie un article qui mène des raisonnements aussi invraissemblables.

  • La surpopulation humaine n’est pas un problème pour l’homme ? En tout cas pour les animaux sauvages, terrestres et marins, dont la population s’effondre dramatiquement, c’en est un. Et l’effondrement de la biodiversité, comme la désertification et l’érosion des terres arables, en est un aussi pour la survie alimentaire des hommes. Aujourd’hui les humains et les animaux domestiques représentent ensemble 97 % de la masse corporelle des animaux vertébrés terrestres. Les animaux sauvages n’en représentent que 3 %. N’est-ce pas un très gros problème ?

  • Comment peut-on dire de telles sottises …comme s’il s’agisait uniquement de nourrir dix milliards d’humains. Sommes nous du bétail? 10 milliards d’hommes consommant comme Gandhi( un partage des richesses au niveau planétaire est une utopie à la Oui-Oui, d’ailleurs) n’en dévasteraient pas moins la planète : effondrement de la biodiversité, pertes des terres arables, changement climatique, épuisement des ressources, pandémies etc…oui, la surpopulation humaine est la mère de tous nos maux.

  • Et ben, en lisant les commentaires précédents, on dirait bien que beaucoup sont des adeptes de l’autoflagellation, du cynisme et qu’ils seraient bien contents si l’on pouvait tuer leurs voisins plutôt que de trouver des solutions constructives…

    • Ils sont simplement lucides, ils savent qu’on ne peut pas être toujours plus nombreux dans un monde de surface finie. Ils savent que notre nombre conduit à la disparition de tous les animaux, que l’entassement des hommes conduit à des société plus fragiles et à un monde toujours plus artificiel. Ils ne sont pas dupes d’une fuite en avant technologique. Ils sont conscients du caractère gigantesque de nos effectifs par rapport à ce qu’ils ont toujours été dans l’Histoire. C’est à quelques millions sur la planète que l’homme à duré pas à 8 milliards. Ils savent prendre du recul, tout simplement.

    • Vous dites lucides, je dis idéologues et misanthropes. D’aucuns pourraient trouver que le fait d’être plus nombreux permettrait de trouver plus facilement une solution aux problèmes rencontrés car les probabilités absolues augmentent avec le nombre et que l’homme est une espèce intelligente qui si elle peut se mettre elle-même et son environnement en danger à aussi les capacités de surmonter ça.

      Bien sûr ça c’est une vision de confiance, opposée à celle des cyniques, qui paraissent surreprésentés dans le monde en ce moment, en France tout particulièrement, qui n’a que du moins disant à proposer (imposer plutôt).

  • Toutes les remarques sont justes mais que faire? Il semble que la population des pays riches augmente plus lentement que celle des pays et des zônes pauvres. Pourquoi? Je pense que les gens des pays riches ont accès à la contraception et l’utilisent beaucoup plus que les gens des pays pauvres. Ceux-ci par contre, avec le développement de la médecine et de l’assistance médicale, les politiques vaccinales de prévention, l’accès aux traitement contre les maladies infectieuses et parasitaires ont vu la mortalité infantile et aussi adulte baisser rapidement, plus vite que la diffusion de la contraception. Celle-ci serait plus utile que ces manif. en faveur de l’IVG qui devrait rester une mesure exceptionnelle. Je suis médecin j’ai travaillé longtemps en Afrique du Nord et j’ai pu voir l’effet très tangible des politiques de vaccination et de traitements curatifs. Une femme avant la deuxième guerre mondiale pouvait avoir une quinzaine ou plus d’acccouchements dans sa vie et si cinq ou six enfants atteingnaient l’âge adulte c’était bien. Dans les années soixante, avant l’ accès aux méthodes contraceptives, la plupart des femmes avaient une dizaine d’enfants vivants qu’elles allaitaient ( donc forme de contraception naturelle) mais qui pouvaient tous atteindre l’âge adulte. A la quatrième génération, les descendants du premier couple des années 60 sont plus de 120. Le meilleur moyen serait de créer une branche spécialisée de l’OMS couverte par l’ONU avec des programmes nationaux pour la promulgation de la pose gratuite volontaire d’un stérilet de cuivre chez les couples qui le désirent à partir du nombre d’enfants qu’ils désirent par cette méthode réversible. La contraception orale est une méthode qui demande de la discipline et surtout coûte plus cher . Elle n’est pas accessible à toutes qui ne peuvent pas se payer la consultation médicale et la pillule tous les 3 à 6 mois. De plus il nous est dit que la contraception orale pollue l’eau en fin de chaîne et semble agir sur la faune aquatique.