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Cette nouvelle super-Terre située dans la zone habitable de son étoile pourrait abriter la vie

Kepler-725c oscille périodiquement entre les frontières de la zone habitable de son étoile

super-terre
— © ESO / M. Kornmesser

Des astronomes ont récemment trouvé une super-Terre, c’est-à-dire une planète semblable à la nôtre et qui est donc potentiellement habitable. Des observations avancées ont cependant montré que cette exoplanète n’était habitable que lorsqu’elle se trouvait sur une partie particulière de son orbite autour de son étoile.

Quels sont les critères pour qu’une planète soit considérée comme habitable ?

L’habitabilité d’une planète, ou sa capacité à accueillir la vie, dépend d’un réseau complexe d’interactions entre elle-même, les autres planètes du Système solaire et l’étoile autour de laquelle elle orbite. La définition standard d’une planète habitable est donc celle d’une planète qui peut abriter la vie pendant une période significative. Pour la vie telle que nous la connaissons, cela nécessite de l’eau liquide, de l’énergie et des nutriments. Dans une perspective plus large, une zone habitable est la région autour d’une étoile où les planètes peuvent recevoir la quantité idéale de chaleur pour maintenir l’eau liquide à leur surface.

La recherche d’autres planètes habitables est un objectif de longue date des astronomes. Récemment, des chercheurs de l’Observatoire astronomique du Yunnan, en Chine, ont détecté une super-Terre – c’est-à-dire une planète plus massive que la Terre sans être une planète géante – qui orbite partiellement dans la zone habitable de son étoile. Également semblable au Soleil, cette étoile se trouve à 2 475 années-lumière de la Terre. Quant à la planète, qui a été nommée Kepler-725c, elle est considérée comme étant une exoplanète de faible masse, bien que dix fois plus massive que la Terre.

Une exoplanète des plus intrigantes

La caractéristique la plus intéressante au sujet de cette exoplanète, c’est son orbite pour le moins inhabituelle. Elle est très elliptique, avec une excentricité de 0,44. À titre de comparaison, l’orbite terrestre a une excentricité de 0,0167 et est donc proche d’une orbite circulaire. Ainsi, l’orbite de Kepler-7825c est ovale, ce qui signifie qu’à certains moments de son orbite, elle est beaucoup plus proche de son étoile qu’à d’autres. Cela implique que l’exoplanète ne passe qu’une partie de son orbite dans la zone habitable de son étoile. Ainsi, bien que Kepler-725c reçoive globalement 1,4 fois plus de chaleur de son étoile que la Terre du Soleil, il ne s’agit que d’une moyenne sur toute son orbite.

Si cette exoplanète possède une atmosphère, cette différence de réchauffement à différents moments de son orbite pourrait perturber son climat. Cela signifie-t-il que Kepler-725c n’est habitable que pendant une partie de son année terrestre de 207,5 jours ? Cela soulève de nombreuses questions quant à la possibilité du développement de la vie sur cette planète. Par ailleurs, les scientifiques ont souligné que la configuration planétaire de Kepler-725c est aussi très intrigante. Jusqu’à présent, c’est la seule planète de faible masse connue située dans une zone habitable et orbitant hors d’une géante gazeuse – une configuration qui soulève des questions fascinantes sur la formation et l’évolution de tels systèmes.

Si la découverte de cette exoplanète est très intéressante, la méthode qui a permis de la découvrir l’est tout autant. Les chercheurs ont notamment utilisé une technique connue sous le nom d’approche de transit. Cela consiste à rechercher de légères baisses de luminosité d’une étoile lorsqu’une planète passe entre cette étoile et le point de vue des astronomes. Cette technique innovante ouvre de nouvelles perspectives pour la découverte de planètes potentiellement habitables que les méthodes traditionnelles pourraient manquer, notamment les planètes qui tournent autour d’étoiles semblables au Soleil, ou des planètes de la taille de la Terre qui pourraient abriter de l’eau liquide.

Par ailleurs, la super-Terre la plus proche a été découverte dans une zone habitable.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Space.com

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