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Les mystérieuses structures circulaires géantes à la surface de Vénus peuvent enfin être expliquées

Ces nouvelles recherches suggèrent une planète bien plus géologiquement active que prévu

Vénus
— Steven_Mol / Shutterstock.com

L’analyse de données collectées dans les années 1990 a donné davantage de poids à la principale hypothèse concernant la formation des mystérieuses coronæ de Vénus.

Couronnes vénusiennes

Nommées d’après des déesses de la terre et de la fertilité, les coronæ vénusiennes sont des structures circulaires de nature volcanique, dont le diamètre peut atteindre plusieurs milliers de kilomètres. On pense que ces caractéristiques de surface géantes sont le résultat de la remontée de panaches mantelliques, qui vont localement entraîner le soulèvement et l’affaissement des sections les plus fines de sa croûte.

Afin d’en savoir plus, des chercheurs se sont récemment penchés sur les relevés réalisés il y a une trentaine d’années dans le cadre de la mission Magellan, qui reste à ce jour notre meilleure source de données concernant la topographie de Vénus.

Les résultats de simulations avancées basées sur ces processus se sont révélés correspondre étroitement aux données réelles pour 52 des 75 coronæ étudiées, renforçant l’idée d’une activité tectonique persistante sur notre voisine infernale.

N’impliquant pas le déplacement latéral de plaques continentales, comme c’est le cas sur Terre, elle indique néanmoins une planète plus « vivante » et géologiquement active que prévu, dont la surface continue à être façonnée par des flux souterrains de roche en fusion.

Vénus
Corona vénusienne de 150 kilomètres de diamètre — © NASA / JPL / Magellan probe

Un nouvel éclairage

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances, ces découvertes approfondissant notre compréhension de Vénus ont également des implications pour celle du passé géologique lointain de notre planète.

« On ne trouve pas de coronæ sur Terre aujourd’hui, mais il est possible qu’elles aient existé avant l’émergence de la tectonique des plaques », estime Gael Cascioli, chercheur au Goddard Space Flight Center de la NASA. « En combinant les données gravimétriques et topographiques, cette recherche a apporté un éclairage nouveau et important sur les processus qui agitent les entrailles de Vénus. »

Avec des lancements repoussés au début de la prochaine décennie, les missions DAVINCI+ et VERITAS de l’Agence spatiale américaine viseront à mieux comprendre son histoire et à déterminer si celle-ci s’est révélée habitable par le passé.

L’année dernière, une étude avait suggéré que la vie telle que nous la connaissons pourrait persister sur Vénus.

Par Yann Contegat, le

Source: The Independent

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