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Contrairement aux idées reçues, les serpents chassent en groupe et coordonnent leurs attaques

Avis à tous ceux qui ont une peur phobique des serpents : cette nouvelle ne va pas vous rassurer du tout. Un chercheur vient de démontrer que certains serpents sont capables de se coordonner et de chasser leurs proies en groupe pour maximiser leurs chances de succès.

 

UNE ÉTUDE DU BOA DE CUBA

Vladimir Dinets, professeur de recherche en psychologie à l’Université du Tennessee s’est intéressé au comportement des boa de Cuba, les plus grands prédateurs terrestres de l’ile. Ces serpents se trouvent principalement dans des grottes de Cuba où ils cohabitent avec de très nombreuses chauves-souris. S’appuyant sur plusieurs phases d’observations, le spécialiste vient de livrer une étude qui détaille le comportement de ces serpents et s’intéresse tout particulièrement à leur manière de chasser.

 

DES SERPENTS QUI COORDONNENT LEURS ATTAQUES

Ce que montre l’étude publiée dans Animal Behavior and Cognition, c’est que le boa s’accroche au plafond de l’entrée de la grotte et bondit au passage des chauves-souris pour les attraper en plein vol. Vladimir Dinets remarque que si les boas sont en nombre, ils se coordonnent alors pour former un mur, de façon à bloquer les chauves-souris ou les forcer à passer à proximité des serpents.

Encore plus fort, sur les 16 attaques coordonnées étudiées par le scientifique, toutes ont été des réussites et ont nécessité moins de temps qu’une attaque solitaire. D’ailleurs lorsque le boa est seul, la plupart de ses tentatives se soldent par un échec.

 

DE NOMBREUSES ESPÈCES POURRAIENT ÊTRE CONCERNÉES

Si pour l’instant seuls quelques serpents ont pu être observés en train de chasser en groupe, leur nombre pourrait être bien plus important. « Il est possible que les chasses coordonnées soient quelque chose de commun parmi les serpents » souligne Vladimir Dinets qui estime à 3000 le nombre d’espèces de serpents qui pourraient coordonner leurs attaques.

Mais pour affiner ces recherches, il faudra obligatoirement passer par de nouvelles phases d’investigations sur le terrain. Or, le contact avec les boas sauvages est de plus en plus compliqué. L’animal est chassé pour sa chair ou pour être transformé en animal de compagnie, ce qui le pousse à se réfugier dans des grottes de plus en plus éloignées et difficiles d’accès. Mais la diminution du nombre de boas a aussi une conséquence directe plus grave : elle réduit les possibilités de chasse coordonnée et fragilise les chances de survies des serpents rendus solitaires.

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