Notre Dame
— Vernerie Yann / Shutterstock.com

La cathédrale Notre-Dame est l’un des monuments les plus symboliques et les plus visités à Paris. Malheureusement, une grande partie de cet édifice a été ravagée par un incendie en avril 2019. Le président Emmanuel Macron s’est néanmoins engagé à le reconstruire et à l’ouvrir à la messe dans cinq ans.

Entre les mois de février et avril, l’équipe de l’Inrap a été sollicitée pour mener une fouille préventive sous une partie du sol de la cathédrale avant la construction d’un échafaudage de 30 mètres de haut et de 600 tonnes pour reconstruire la flèche du monument. C’est alors que deux sarcophages ont été découverts au cours des travaux de reconstruction.

Le premier sarcophage renfermait un trentenaire souffrant d’une maladie chronique

Début décembre, des scientifiques français ont annoncé que de nouvelles informations avaient été découvertes sur les deux sarcophages. Les chercheurs ont décrit ces sarcophages comme étant de « qualité scientifique remarquable ». A noter que plusieurs objets historiques ont été découverts à 20 cm sous le sol de la cathédrale. C’est lorsque les chercheurs ont creusé plus profondément, à environ un mètre de profondeur, qu’ils ont découvert un premier sarcophage de plomb.

Lorsque des chercheurs toulousains ont ouvert le sarcophage, ils y ont vu les restes d’un homme. Après les analyses, les scientifiques ont avancé qu’il s’agissait d’un homme dans la trentaine qui avait peut-être été un cavalier expérimenté après l’analyse des os de son bassin. Il n’y avait pas de plaque nominative sur le cercueil mais les chercheurs l’ont baptisé « Le Cavalier ». Apparemment, le cercueil avait été moulé autour de la forme du corps. Cependant, il y avait des trous dans le plomb autour de la tête, exposant les restes du défunt à l’air et à une grave détérioration.

Ce jeune homme aurait souffert d’une maladie chronique qui avait détruit la plupart de ses dents au moment de sa mort. Il aurait également souffert d’une déformation du crâne causée par le port d’une coiffe ou d’un bandeau quand il était bébé. Selon les chercheurs, il a eu une fin de vie difficile.

Le second sarcophage contenait le prêtre Antoine de la Porte  

Les chercheurs ont aussi mis au jour un second sarcophage, qui avait été exposé aux infiltrations d’air et d’eau de la crue historique de la Seine en 1910. D’après les chercheurs, ce sarcophage contenait les restes d’un grand prêtre décédé en 1710. Après recherches, il s’agirait d’Antoine de la Porte, un chanoine de la cathédrale Notre-Dame qui serait décédé la veille de Noël 1710, à 83 ans. Il aurait eu une vie sédentaire.

Contrairement au Cavalier, le prêtre aurait eu des « dents extrêmement bonnes et remarquables pour son âge ». Le prêtre aurait été à la fois riche et influent. Il aurait d’ailleurs commandé plusieurs œuvres d’art, dont un tableau de Jean Jouvenet intitulé « La Messe du chanoine Antoine de la Porte » et aurait donné 10 000 livres, une somme considérable pour son époque, pour rénover le chœur de la cathédrale Notre-Dame.  

D’après Eric Crubézy, un professeur d’anthropologie biologique à l’université Toulouse III, les deux hommes étaient des figures importantes de leurs époques respectives car ils ont été enterrés dans des tombes prestigieuses au cœur de la cathédrale.

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