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Première mondiale : Le Danemark va taxer les rots et pets du bétail des agriculteurs

Quand les flatulences deviennent coûteuses…

Betail Rot
© Marc Pell / Unsplash

L’élevage est un secteur très polluant, et c’est notamment dû aux pets et aux rots des animaux d’élevage. En fait, cet aspect de l’élevage nuit tellement à l’environnement que le Danemark a décidé que les flatulences du bétail seraient désormais taxées.

Le Danemark va taxer les éleveurs de bétail locaux sur les gaz à effet de serre émis par leurs vaches, leurs moutons et leurs porcs à partir de 2030. Il s’agit du premier pays au monde à prendre une telle mesure afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela s’inscrit notamment dans un objectif plus large qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre des pays d’Europe du Nord de 70 % d’ici 2030, selon un communiqué. Si cette nouvelle règlementation est effectivement appliquée, les éleveurs au Danemark devront payer environ 40 euros par tonne de dioxyde de carbone produite par leur bétail.

Cette taxe devrait grimper à environ 100 dollars par tonne de CO2 émise en 2035. Toutefois, en raison d’une déduction de l’impôt sur le revenu de 60 %, le coût réel par tonne sera d’environ 15 euros en 2030 et augmentera à 40 euros d’ici 2035. Notons que l’argent recueilli grâce à cette taxe sera reversé à l’industrie de l’élevage pour soutenir sa transition verte. Pour l’instant, l’application de cette taxe en 2030 n’est pas encore sûre, dans la mesure où elle doit encore être approuvée par le Folketing, le parlement monocaméral du Danemark.

Quoi qu’il en soit, cette taxe est d’ores et déjà controversée, étant donné qu’elle est proposée dans un contexte de tension dans le secteur de l’agriculture en Europe. En effet, cela fait des mois que des protestations des agriculteurs ont lieu dans plusieurs pays d’Europe contre les mesures et les règlementations d’atténuation du changement climatique. Et comme on peut s’y attendre, les éleveurs danois s’opposent à cette taxe sur les flatulences, considérant qu’il s’agit plus d’une mesure bureaucratique que d’une véritable mesure contre le réchauffement climatique.

Par ailleurs, nourrir le bétail avec des algues permettrait de réduire ses émissions de méthane de 82 %.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: IFL Science

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