En 1985, après le crash d’un avion, plusieurs kilos de cocaïne ont disparu. La drogue a été consommée par un ours vivant au milieu d’une forêt de Géorgie. À présent, les requins pourraient aussi consommer de la cocaïne. Explications.
Dans un documentaire pour la Shark Week de Discovery Channel, Tracy Fanara, une scientifique environnementale de l’université de Floride, et Tom Hird, biologiste marin et YouTubeur, ont enquêté pour savoir si les requins au large des côtes de la Floride pouvaient consommer de la cocaïne.
Ils ont d’abord largué dans l’eau des paquets ressemblant à de la cocaïne, à côté de faux cygnes pour voir vers quoi les requins se dirigeaient. Résultat : ils sont allés de manière inquiétante chercher les colis et se sont servis à pleines dents. Plus tard, toujours dans le cadre de cette expérience, les chercheurs ont largué les colis d’un avion, comme un véritable dépôt de drogue. Cette fois encore les requins y ont goûté.
L’équipe souhaite désormais réaliser d’autres tests sur des échantillons de tissus et de sang pour voir si la cocaïne et d’autres drogues pénètrent dans le système des requins. « Nous pourrions aussi faire des tests avec de la caféine, lidocaïne, cocaïne, amphétamines, antidépresseurs, contraceptifs », a déclaré Tom Hird.
Si davantage de preuves sont nécessaires pour affirmer que les requins consomment réellement de la cocaïne, ce comportement est toutefois très préoccupant, notamment concernant les effets inconnus qu’elle peut avoir sur eux. Des recherches datant de 2018 ont montré que de faibles niveaux de cocaïne dans les approvisionnements en eau peuvent « causer de graves dommages à la morphologie et à la physiologie du muscle squelettique de l’anguille argentée, confirmant l’impact nocif de la cocaïne dans l’environnement qui affecte potentiellement la survie de cette espèce ». On vous en parlait aussi en 2022 : les anguilles risquent l’extinction à cause de la cocaïne dans les cours d’eau. Pour aller plus loin, sachez que jusqu’en 1903, le Coca-Cola contenait de la cocaïne.