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— Marcos Mesa Sam Wordley / Shutterstock.com

Lorsqu’il s’agit de lutter contre l’insomnie, parmi les solutions les plus fréquemment conseillées figurent les pratiques de relaxation. Mais est-ce réellement une méthode efficace ? Une étude affirme que ce n’est pas le cas, et que ce serait même contre-productif pour ce trouble du sommeil.

La thérapie cognitivo-comportementale, qu’est-ce que c’est ?

Depuis des années, les techniques de relaxation sont présentées comme le Saint Graal pour lutter contre l’insomnie. Respirations profondes, musique apaisante, relaxation musculaire progressive, la logique semblait infaillible. Pourtant, une étude surprenante réalisée par les chercheurs de l’université de Tokyo, au Japon, remet en cause cette croyance de longue date. En effet, les résultats de l’étude publiée dans la revue JAMA Psychiatry suggèrent que pour certains insomniaques, les techniques de relaxation pourraient être contre-productives.

L’étude s’est concentrée sur les thérapies comportementales et cognitives ou TCC. La thérapie cognitivo-comportementale est une approche thérapeutique qui part du principe que nos pensées et nos perceptions influencent de manière significative nos réponses émotionnelles et nos actions ultérieures. Le principe fondamental de la TCC est ainsi d’identifier et de remettre en question les schémas de pensée négatifs et les croyances irrationnelles qui contribuent à la détresse émotionnelle ou aux comportements problématiques.

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Une réalité contre-intuitive, mais factuelle

Les scientifiques ont examiné les différents composants de la TCC pour l’insomnie (TCC-I) afin de déterminer lesquels sont les plus efficaces pour améliorer la qualité du sommeil. Pour ce faire, les chercheurs ont analysé 241 études portant sur plus de 30 000 adultes. Les chercheurs ont considéré la TCC-I au sens large comme une psychothérapie incluant un ou plusieurs des éléments suivants : la restructuration cognitive, l’inquiétude constructive, les composants de troisième vague (c’est-à-dire la thérapie de pleine conscience, d’acceptation et d’engagement), la restriction du sommeil, le contrôle des stimuli, l’intention paradoxale et la relaxation.

Les résultats de l’analyse ont permis de constater que la restructuration cognitive, les composants de la troisième vague, la restriction du sommeil et le contrôle des stimuli étaient bénéfiques pour la gestion de l’insomnie chronique. En revanche, une bonne hygiène du sommeil et la tenue d’un journal du sommeil ne semblaient pas essentielles pour lutter contre les insomnies. Et de manière assez étonnante et paradoxale, la relaxation s’est avérée être potentiellement néfaste pour l’insomnie.

En entrant dans les détails, les résultats de l’analyse ont montré que les différentes composantes de la TCC-I sont en fait associées à des changements dans des résultats spécifiques. La restructuration cognitive et les composants de la troisième vague ont contribué à améliorer la qualité du sommeil, mais n’ont apporté aucun changement significatif dans la continuité du sommeil. La restriction du sommeil était associée à une amélioration de l’efficacité du sommeil. Et le contrôle des stimuli était associé à une amélioration de la latence du sommeil. Quant aux procédures de relaxation – comme des exercices physiques ou des exercices cognitifs structurés –, ils avaient le potentiel d’empirer l’insomnie. Par ailleurs, découvrez l’otona maki, la technique de relaxation complètement déjantée venue tout droit du Japon.

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rustinette
rustinette
2 mois

les 2 personnes que je connais qui sont dans ce cas ne font rien de leur journée et en plus font des siestes dans l’après midi donc pas fatiguées le soir donc insomnies