Alors que les catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique se multiplient, ces deux analyses montrent que la décennie venant de s’écouler a été la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures globales record enregistrées en 2016 et 2019.

Le réchauffement global ne cesse de s’intensifier depuis les années 1960

La Nasa et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont publié deux analyses distinctes comparant plus de 140 années de relevés de températures, et leurs conclusions sont formelles : 2019 a été la seconde année la plus chaude jamais enregistrée, juste derrière 2016, ce qui sous-entend que la seconde moitié de la dernière décennie (de 2015 à 2019) a enregistré les températures moyennes les plus élevées à l’échelle mondiale depuis 1880. Et les résultats des chercheurs confirment que ce réchauffement global ne cesse de s’intensifier depuis la seconde moitié du XXe siècle.

« La décennie qui vient de s’achever est clairement la plus chaude jamais enregistrée. Chaque décennie depuis les années 1960 a clairement été plus chaude que la précédente », note Gavin Schmidt, directeur de l’Institut Goddard des études spatiales (Nasa). De leur côté, les chercheurs de la NOAA précisent que 2019 a également été la 43e année consécutive où les températures terrestres et océaniques mondiales ont été supérieures à la moyenne. Sachant qu’à l’instar des travaux menés par la Nasa, cette analyse s’appuie sur les données récoltées par plus de 20 000 stations météorologiques à travers le monde.

© NASA Goddard / YouTube

Une moyenne de températures supérieure d’1,1 °C à celle enregistrée à la fin du XIXe siècle

Bien que les liens entre les phénomènes météorologiques violents et les changements climatiques plus généraux soient complexes, ces nouvelles analyses montrent que les conditions météorologiques sur Terre sont de plus en plus extrêmes. Si l’évolution des températures moyennes, et plus particulièrement l’augmentation de celles enregistrées à la surface du globe, ne constitue qu’une facette de ces changements, il s’agit probablement de celle la plus aisément rattachable aux activités d’origine humaine.

« En 2019, la moyenne des températures relevées était supérieure d’1,1 degré Celsius à celle de la fin du XIXe siècle, et il est fort peu probable que nous revenions un jour aux moyennes de températures enregistrées antérieurement », précise Gavin Schmidt. « Ces analyses montrent que ce qui se passe est persistant, et ne découle pas d’un phénomène météorologique quelconque. Les tendances à long terme sont déterminées par les niveaux croissants de gaz à effet de serre dans l’atmosphère », ajoute le chercheur.

Dans son dernier rapport prévisionnel, le Met Office a de son côté estimé que les températures moyennes devraient être 1,06 à 1,62 °C plus élevées que la normale au cours des cinq prochaines années, et que le triste record enregistré en 2016 devrait « probablement » être battu durant cette période.

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