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Le premier contact avec des extraterrestres pourrait déboucher sur un génocide

Des défenseurs de l'éthique exhortent à la prudence

soucoupe volante

Les scientifiques poursuivent leurs recherches pour détecter d’éventuels signes de vie extraterrestre, suscitant à la fois fascination et inquiétude quant aux implications d’un premier contact. En 2023, plusieurs événements ont ravivé l’intérêt pour cette quête, mais des chercheurs mettent en garde contre les conséquences potentiellement désastreuses d’une telle rencontre.

Les acteurs impliqués dans le premier contact

La question de savoir qui serait responsable d’un éventuel premier contact avec une civilisation extraterrestre suscite des débats. Les militaires, les entreprises et les scientifiques sont identifiés comme les principaux acteurs probables dans cette éventuelle rencontre historique. 

Alors que certaines entreprises pourraient être les premières à découvrir des signes de vie extraterrestre grâce à leurs activités spatiales, le projet SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence), avec ses scientifiques et ses recherches approfondies (dont Breakthrough Listen), est également en première ligne de la recherche d’une intelligence extraterrestre. Un ensemble de projets de recherche qui utilisent des radiotélescopes pour écouter les “technosignatures”, ou marqueurs, comme les polluants, d’une technologie conçue.

Le SETI collabore avec la NASA et le Berkeley SETI Research Center, qui regroupe des chercheurs issus de diverses disciplines. Il s’appuie sur l’hypothèse que les civilisations extraterrestres avancées émettent des signaux radio ou optiques qui peuvent être captés par les instruments terrestres. Les chercheurs du SETI sont principalement des spécialistes des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), et les chercheurs en sciences sociales et humaines sont sous-représentés dans cette démarche. 

Les enjeux éthiques et culturels du premier contact

La recherche SETI, bien qu’enthousiasmante, soulève des préoccupations éthiques importantes. Actuellement, le projet SETI ne présente pas de déclaration d’éthique à jour, ce qui soulève des inquiétudes quant aux pratiques entourant l’écoute potentielle de signaux extraterrestres. Les chercheurs s’interrogent sur le respect des protocoles éthiques et l’importance de considérer les conséquences à long terme de nos actions. 

Ces questions ont été abordées par un groupe de travail sur les études autochtones qui a été sollicité pour apporter son expertise disciplinaire à un atelier affilié au Berkeley SETI Research Center. Ce groupe de travail a étudié des siècles de contacts culturels et leurs conséquences à travers le monde. 

Ils soulèvent les dangers de penser que des civilisations entières sont comparativement avancées ou intelligentes, et que l’acte d’écouter sans permission est une forme de surveillance ou d’espionnage. La question de l’écoute sans permission est délicate, car cela pourrait être assimilé à de l’écoute clandestine, soulevant des préoccupations sur la vie privée et le respect d’éventuelles civilisations extraterrestres. 

Ils appellent à une plus grande inclusion des sciences sociales et humaines dans les préparatifs du contact, et à une prise en compte des scénarios possibles imaginés par le Post-Detection Hub du SETI, qui envisage des situations comme la découverte d’artefacts ET, la détection de signaux provenant de milliers d’années-lumière, la gestion de l’incompatibilité linguistique, la découverte d’organismes microbiens dans l’espace ou sur d’autres planètes, et la contamination biologique de leur ou de notre espèce.

alien

Apprendre des contacts historiques

En se basant sur l’histoire des contacts coloniaux sur Terre, où des préjugés et des malentendus ont conduit à des tragédies, les chercheurs soulignent la nécessité de ne pas sous-estimer la complexité et les risques potentiels du premier contact avec des extraterrestres.

L’histoire de la colonisation terrestre fournit des exemples frappants des conséquences potentielles du premier contact avec une culture différente. Des violences brutales, des pandémies dévastatrices, l’esclavage et même des génocides ont été des conséquences tragiques de ces rencontres passées. Un exemple édifiant est celui de James Cook, dont la mission scientifique s’est transformée en colonisation massive et en dépossession des populations indigènes en Océanie.

Les chercheurs insistent sur le fait que si nous entamons des relations avec des extraterrestres, nous devrions être guidés par les leçons du passé. La prudence, la sensibilisation à l’éthique et la volonté d’apprendre de nos erreurs devraient guider nos efforts pour établir un premier contact pacifique et respectueux avec d’autres civilisations.

En abordant le premier contact avec des extraterrestres de manière réfléchie et éthique, nous pourrions éviter les pièges des contacts coloniaux passés et ouvrir la voie à une nouvelle ère de découverte pacifique et de collaboration interplanétaire. Par ailleurs, comment l’humanité réagirait si des extraterrestres débarquaient sur notre planète ?

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Live Science

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  • Il n’y aurait qu’une ou deux civilisations proches de l’évolution de la terre dans toute notre galaxie. Mais où sont-elles? Apparemment elles ne sont apparemment pas prêtes de débarquer sur Terre. Pourquoi gaspiller des millions de dollars pour une simple hypothèse qui ne se réalisera très probablement jamais. Occupons-nous de notre système ce sera déjà pas si mal.