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La pollution est actuellement l’un des pires fléaux de notre société. En effet, la pollution est à l’origine de nombreux problèmes environnementaux et sanitaires. Mais en plus de cela, la pollution est également liée de manière plus ou moins directe à de nombreux décès. Selon les dernières estimations des experts, la pollution tue plus de 9 millions de personnes chaque année.

66 % de décès prématurés évitables en plus depuis le début des années 2000

La pollution est directement responsable du changement climatique et, par extension, elle est également responsable des problèmes environnementaux, des dégâts matériels et des pertes humaines liés à ce phénomène. Mais en dehors des effets boule de neige que cela peut engendrer, il y a également des conséquences plus directes aux différentes formes de pollution. D’ailleurs, selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Planetary Health, la pollution ferait plus de 9 millions de victimes par an. Autrement dit, un décès sur six dans le monde peut être attribué à la pollution.

Les chercheurs ont ajouté qu’aujourd’hui, la pollution fait donc 66 % plus de victimes qu’il y a 20 ans. Les principaux responsables de ce nombre de décès incroyablement élevé sont notamment la pollution de l’air, la contamination des eaux et l’exposition aux produits chimiques toxiques. En effet, les chercheurs ont constaté que la pollution de l’air extérieur – c’est-à-dire l’exposition aux particules fines – a causé 4,5 millions de décès en 2019. Vient ensuite la pollution de l’air domestique qui est la cause de 2,1 millions de victimes ; puis la pollution de l’eau avec 1,36 million de décès. En quatrième position, il y a l’exposition au plomb qui a été responsable de 900 000 décès.

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Les pays à revenu faible et moyen sont les plus affectés

Par ailleurs, il a également été constaté que les régions les plus affectées par les conséquences mortelles de la pollution sont les pays en développement. 90 % des décès causés par la pollution sont en effet localisés dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. Le Tchad et la République centrafricaine se classent au premier rang avec des taux d’environ 300 décès par pollution pour 100 000 habitants. À l’opposé, le Brunei, le Qatar et l’Islande ont les taux de mortalité par pollution les plus bas, avec 15 à 23 décès liés à la pollution pour 100 000 habitants.

Quant à la moyenne mondiale, elle a été calculée à 117 décès par pollution pour 100 000 habitants. Les chercheurs ont expliqué que cette disparité s’expliquait par le fait que si la qualité de l’air et de l’eau s’est effectivement améliorée dans les pays riches, l’évolution de la pollution au niveau mondial est catastrophique. Il a également été précisé que la majorité de ces décès ne sont plus attribués à la pollution liée à l’extrême pauvreté, mais à des problèmes liés à la pollution industrielle, à savoir la pollution de l’air ambiante et la contamination de l’eau par des produits chimiques toxiques.

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont utilisé les données prépandémie du Global Burden of Diseases, Injuries and Risk Factors, une étude de l’université de Washington qui évalue l’exposition globale à la pollution. Les chercheurs ont expliqué que cette étude était absolument nécessaire pour exposer les ravages de la pollution et pour souligner la nécessité de prendre les mesures nécessaires face à ce problème. « La pollution reste la plus grande menace existentielle pour la santé humaine et planétaire et met en péril la durabilité des sociétés modernes », a notamment déclaré Philip Landrigan, coauteur de l’étude, selon un rapport de The Guardian.

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