Respirer un air pur est essentiel pour notre santé, mais c’est un luxe que peu de gens peuvent se permettre. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 99 % de la population mondiale respire un air dont la qualité dépasse les limites recommandées. La pollution de l’air est responsable de millions de décès chaque année et affecte la qualité de vie de millions d’autres.
Qu’est-ce que les particules fines ?
La pollution de l’air se mesure principalement à l’aide des particules fines (PM2,5), qui sont des particules microscopiques dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Ces particules sont si petites qu’elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et y causer des dommages progressifs. Elles peuvent provoquer des irritations de la gorge, des maladies respiratoires et cardiovasculaires, voire des cancers.
Les particules fines proviennent principalement de la combustion des combustibles fossiles par les véhicules et les industries, mais aussi des feux de forêt, des éruptions volcaniques ou des tempêtes de sable. Elles sont composées d’un mélange complexe de substances chimiques, comme des métaux, du carbone ou des ions. Leur composition varie selon les sources et les régions.
L’OMS recommande de ne pas dépasser une concentration moyenne annuelle de 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour les PM2,5.
Quels sont les pays les plus pollués du monde ?
Selon les données de la plateforme Our World in Data de l’université d’Oxford, le Népal est le pays le plus pollué du monde en matière de PM2,5, avec une concentration moyenne annuelle de 99,73 µg/m3 en 2017. Il est suivi par le Niger (94,05 µg/m3) et le Qatar (91,19 µg/m3).
Ces pays sont confrontés à des problèmes liés au climat aride, à la poussière et au sable, ainsi qu’à la forte utilisation des énergies fossiles. L’Inde (58,1 µg/m3) et l’Arabie saoudite (87,95 µg/m3) font également partie des cinq pays les plus pollués du monde.
Quels sont les pays les moins pollués du monde ?
À l’autre extrémité du classement, la Finlande est le pays qui respire le meilleur air du monde, avec une concentration moyenne annuelle de PM2,5 de 5,86 µg/m3 en 2017. Elle est légèrement au-dessus du seuil recommandé par l’OMS, mais bien en dessous des autres pays. Le Brunei (6,06 µg/m3), la Nouvelle-Zélande (6,28 µg/m3), la Suède (6,33 µg/m3) et le Canada (6,38 µg/m3) complètent le top 5 des pays les moins pollués du monde.
Ces pays bénéficient d’un climat plus humide et plus froid, ainsi que d’une meilleure réglementation environnementale. Le Royaume-Uni (10,47 µg/m3) et les États-Unis (7,41 µg/m3) se situent respectivement aux 24e et 9e rangs des pays les plus propres.
Quel est l’impact de la pollution de l’air sur la santé ?
La pollution de l’air n’est pas seulement un problème environnemental, mais aussi un problème sanitaire majeur. Selon l’OMS, elle est responsable de plus de 7 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Les taux de mortalité liés à la pollution de l’air extérieur en 2019 montrent que certains pays sont particulièrement touchés par ce fléau.
L’Ouzbékistan affiche le taux de mortalité le plus élevé, avec 179 décès pour 100 000 habitants, suivi par l’Égypte (161) et le Qatar (133). Ces pays ne sont pas forcément les plus pollués en matière de PM2,5, mais ils subissent les conséquences d’une exposition prolongée à des polluants nocifs. La pollution de l’air est étroitement liée à l’économie des pays, selon le Dr Raj Tiwari, professeur adjoint en science des données sur le changement climatique à l’université du Hertfordshire.
Les pays les plus pauvres ont tendance à avoir des normes environnementales plus laxistes, une dépendance accrue aux combustibles fossiles et une urbanisation rapide, ce qui augmente les niveaux de pollution et les risques pour la santé.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Earth.com
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