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Les points de bascule climatique pourraient se produire beaucoup plus tôt que prévu

Selon les estimations du GIEC, l'effondrement de l'Amazonie est prévu pour 2100

déforestation
— PARALAXIS / Shutterstock.com

Même si certains ne s’en rendent pas encore compte, notre monde est en crise, et si des mesures strictes ne sont pas prises, les conséquences pourraient être catastrophiques. D’ailleurs, des scientifiques ont réalisé une étude qui démontre que les seuils critiques écologiques seront atteints beaucoup plus tôt que prévu.

Les points de basculement écologique : qu’est-ce que c’est ?

Un point de basculement écologique fait référence à un seuil critique dans un écosystème où de petits changements ou des perturbations peuvent entraîner des changements importants et potentiellement irréversibles dans sa structure, sa fonction ou sa dynamique. Lorsqu’un écosystème atteint ce seuil critique, il subit une transformation rapide et souvent dramatique, qui peut avoir des conséquences considérables pour les organismes, les habitats et les processus écologiques au sein de ce système.

Actuellement, de nombreux écosystèmes dans le monde risquent d’atteindre leur point de basculement écologique à cause des activités humaines et de leurs conséquences, notamment le réchauffement climatique. Les conséquences de tels événements seraient dramatiques, non seulement pour la vie sauvage et naturelle, mais aussi pour l’humanité. Si le monde subit un effondrement écologique, les humains se trouveraient dépourvus de services naturels essentiels, comme de l’air pur, de l’eau potable et un climat agréable. D’autres conséquences incluent les catastrophes naturelles et l’effondrement de la production alimentaire.

À l’heure actuelle, la science n’est pas encore très avancée concernant la compréhension des points de basculement écologique. Quoi qu’il en soit, de nombreuses études sont en cours pour pallier cette lacune. À cet effet, l’un des écosystèmes les plus surveillés est l’Amazonie, étant donné qu’on le considère comme étant le poumon de la planète. Sur ce sujet, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies a déclaré dans son dernier rapport qu’il était possible que l’Amazonie atteigne son point de basculement écologique en 2100.

changement climatique
— kpboonjit / Shutterstock.com

Des prévisions inquiétantes sur l’effondrement écologique

Mais ce n’est pas l’avis des chercheurs de la Station expérimentale de Rothamsted et des universités de Southampton, Sheffield et Bangor au Royaume-Uni. D’après une nouvelle étude qu’ils ont publiée dans la revue Nature Sustainability, les points de basculement écologique de l’Amazonie et d’autres écosystèmes pourraient se produire beaucoup plus tôt que les prévisions du GIEC. « Cela pourrait arriver très bientôt. Nous pourrions être de manière réaliste la dernière génération à voir l’Amazonie », a déclaré le professeur Simon Willcock, auteur principal de l’étude.

Étant donné la position officielle du GIEC sur le sujet, les résultats de cette étude sont assez controversés. Cependant, ce n’est pas la première fois que des scientifiques avertissent sur l’imminence de l’effondrement écologique de l’Amazonie. Le scientifique brésilien Carlos Nobre a averti depuis un certain temps que cela pourrait se produire beaucoup plus tôt qu’en 2100. Il a notamment souligné le fait que la plupart des études menées jusqu’à présent se sont concentrées uniquement sur les causes de dévastation, comme la déforestation ou le changement climatique.

Cependant, le processus de basculement se produit plus rapidement lorsqu’on prend en compte d’autres facteurs comme le stress hydrique, la détérioration et la contamination des rivières par l’exploitation minière. C’est ce qu’ont fait les chercheurs de cette nouvelle étude en examinant deux écosystèmes lacustres et deux forêts à l’aide de modèles informatiques avec 70 000 combinaisons différentes de facteurs.

Ils ont ainsi découvert que même lorsque la contrainte fondamentale était maintenue constante, de nouvelles pressions ou des événements dramatiques pouvaient encore entraîner jusqu’à 15 % des effondrements. Bien que la portée de l’étude soit limitée, les auteurs ont déclaré que les résultats montraient la nécessité de prendre des mesures d’urgence pour éviter le pire.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: The Guardian

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  • alors pourquoi laisser faire ces destructeurs ?? tout ça pour du fric , c’est une honte , vivement la fin de l’humanité pour que la nature reprenne ses droits

  • Le monde n’est pas plus en crise aujourd’hui qu’hier. Simplement Il s’adapte et va continuer à s’adapter ….. ça peut en effrayer certains, mais avec les moyens technologiques actuels et à venir, l’adaptation se fera par essais et tâtonnements, mais elle se fera !! Alors pas de panic !