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Le changement climatique aurait entraîné des scènes dignes de Mad Max dans les Andes anciennes

Les chercheurs ont découvert que le niveau de violence avait plus que doublé sur les hauts plateaux au cours de l’optimum climatique médiéval

changement climatique
— breakermaximus / Shutterstock.com

De récentes analyses ont lié le changement climatique à une hausse significative des lésions crâniennes au sein des communautés qui peuplaient les hauts plateaux des Andes il y a environ un millénaire.

Violence « climatique »

Hausse du niveau des mers, expansion de la troposphère, allongement de la saison des allergies et rythmes de sommeil perturbés. Comme si nous n’avions pas déjà assez à craindre du changement climatique, une nouvelle étude suggère que les bouleversements environnementaux connus par les populations des Andes entre 470 et 1500 de notre ère et la diminution des ressources en découlant ont conduit à une escalade de la violence. Avec des affrontements brutaux dignes du film dystopique Mad Max, sorti en 1979.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’université de Californie ont étudié les rapports d’analyse de milliers de crânes provenant de 58 sites archéologiques andins. Ceux-ci ont été mis en relation avec les archives glaciaires du glacier péruvien Quelccaya, utilisées pour cartographier l’évolution des conditions climatiques dans la région.

Se basant sur le nombre de lésions mises en évidence lors de l’examen des crânes, l’équipe a constaté que pour chaque diminution de 10 cm de l’accumulation annuelle de glace causée par l’augmentation des températures liée à l’optimum climatique médiéval, le niveau de violence avait plus que doublé.

Carte topographique de la région étudiée, révélant l’emplacement des principaux sites archéologiques et du glacier Quelccaya — © U.S. Geological Survey / UC Davis

Il est intéressant de noter que cette escalade, qui aurait été causée par la hausse des températures, ainsi qu’une diminution des précipitations due à la modification des régimes climatiques, n’a été observée qu’au sein des communautés vivant sur les hauts plateaux andins.

Des stratégies économiques et sociopolitiques variables selon l’altitude

Selon l’équipe, le fait qu’une telle tendance n’ait pas été mise en évidence à moyenne altitude ou dans les zones côtières suggère que la sécheresse aurait principalement affecté les régions les plus élevées, ou que les sociétés vivant sur les contreforts de la cordillère des Andes aient trouvé des « solutions pacifiques » au changement climatique.

« Cette disparité résulte probablement de stratégies économiques et sociopolitiques variables selon l’altitude », écrivent les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Quaternary Research. « L’échec de l’agriculture pluviale pendant les périodes de sécheresse et la désorganisation concomitante ont probablement prédisposé les populations des hautes terres au stress socio-économique et à la concurrence violente pour des ressources limitées, quand la diversité des économies des basses et moyennes terres a pu atténuer les effets de la sécheresse. »

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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