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Dans une ère où le mystère des objets volants non identifiés (ovnis) continue de captiver l’imagination publique, le bureau du Pentagone, All-Domain Anomaly Resolution Office (AARO), a publié un nouveau rapport détaillé. Le bureau a réaffirmé ne pas avoir détecté de signes indiquant la présence de technologies extraterrestres dans notre environnement terrestre. Selon l’AARO, leur enquête approfondie sur divers incidents n’a révélé aucun élément attestant de l’existence de telles technologies.

Clarification des mythes sur les UAP

Le All-Domain Anomaly Resolution Office (AARO), une entité chargée d’examiner les UAP (un nouveau terme qui inclut les ovnis non seulement dans le ciel, mais aussi dans l’espace et sous l’eau, ou même ceux qui semblent voyager entre ces domaines), affirme avec assurance que ses investigations n’ont révélé aucune preuve d’une technologie non terrestre. Leur « Rapport sur l’histoire de l’implication du gouvernement américain dans les phénomènes anormaux non identifiés (UAP), Volume I », a été publié récemment.

Le bureau a minutieusement examiné les incidents rapportés, s’appuyant sur une vaste gamme de données. Malgré l’abondance de théories et d’allégations, le rapport conclut que la plupart des UAP peuvent être attribués à des phénomènes naturels ou à des erreurs d’identification. Le rapport met en lumière une corrélation significative entre la qualité et la quantité des données disponibles sur les UAP et la capacité à les identifier clairement. Un grand nombre d’observations restent non résolues, principalement en raison du manque de données concrètes. 

La NASA, dans son premier rapport public, a également affirmé n’avoir trouvé aucune indication d’origine extraterrestre dans les UAP étudiés. L’approche méthodique et scientifique adoptée par l’agence spatiale appuie les conclusions de l’AARO, renforçant l’idée que des données supplémentaires pourraient aider à expliquer de nombreux cas non résolus.

Défis et réalités de l’enquête sur les UAP

L’ancien directeur de l’AARO, Sean Kirkpatrick, affirme dans un article d’opinion publié dans Scientific American que de nombreux observateurs extérieurs ont critiqué l’AARO, estimant qu’elle faisait partie d’une opération gouvernementale visant à dissimuler l’existence d’extraterrestres. Il est intéressant de noter qu’ils n’ont apporté aucune preuve concrète à l’appui de cette affirmation, et que certains d’entre eux refusent même de parler de leur travail au sein du bureau ou de donner les informations et les preuves qu’ils prétendent détenir.

L’ancien directeur de l’AARO souligne que son ancien bureau a donné aux témoins et aux dénonciateurs toutes les chances de faire connaître les informations qu’ils pouvaient détenir. Ceux qui se sont manifestés ont fourni des informations précieuses, même s’il ne s’agit pas d’extraterrestres ou de dissimulations.

Certains témoignages indiquent toutefois qu’un grand nombre de membres du gouvernement et de l’armée américaine ont refusé de fournir leur témoignage à l’AARO. Selon Christopher Mellon, ancien secrétaire adjoint à la Défense chargé du renseignement pendant les années Clinton et Bush, ce rapport n’apaisera pas les détracteurs, notamment parce que de nombreux témoins ont refusé de coopérer avec l’AARO et se sont méfiés d’eux. 

— © notevenathing / Flickr

Technologies terrestres et explications conventionnelles

La recherche indique que certaines de ces erreurs d’identification résultent très certainement de l’essor de nouvelles technologies que les observateurs auraient logiquement rapporté comme étant des ovnis. L’un de ces exemples est le programme de ballons à haute altitude connu sous le nom de projet Mogul, qui a été créé pour espionner les essais nucléaires soviétiques et qui est censé être à l’origine d’un incident de ballons survenu près de Roswell, au Nouveau-Mexique. 

Le projet Gambit en est un autre exemple. Il s’agissait de lancer dans l’espace des satellites photographiques espions qui larguaient ensuite des boîtes de pellicule sur des véhicules de rentrée récupérés par l’USAF. Il en va de même pour un certain nombre d’avions de l’USAF précédemment classifiés, tels que le SR-71 Blackbird, le bombardier furtif B-2 Spirit et l’avion espion U-2.

Le rapport de l’AARO note que pendant les périodes d’inquiétude croissante concernant la sécurité nationale et les chocs technologiques, comme la guerre froide, les observations d’UAP et les opinions selon lesquelles les ovnis reflètent la technologie extraterrestre ont eu tendance à augmenter. Selon le document, « des systèmes spatiaux, aériens et de fusée expérimentaux et opérationnels jamais vus, y compris des technologies furtives et la prolifération de plates-formes de drones » sont à l’origine d’au moins une partie des rencontres d’ovnis qui ont eu lieu depuis les années 1940.

Compte tenu des progrès rapides réalisés dans la création et l’expérimentation de nouvelles technologies de pointe pour l’aérospatiale et les vols spatiaux, il se pourrait qu’un événement similaire se produise aujourd’hui. Pour aller plus loin, découvrez 3 récits anciens et déroutants d’observation d’ovnis.

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1 Commentaire
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phi
phi
1 mois

Quand on regarde l’histoire mondiale et notamment des cas d’uap qui se sont produits sur des bases militaires, par exemple le cas de Rendelsham en 1980 ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_de_Rendlesham ) on voit bien que ce rapport de l’AARO est biaisé…pour quand la disclosure ? révélation ?