Dans le règne animal, la survie est un facteur déterminant et chaque espèce développe des caractéristiques étonnantes. Chez le bernard-l’ermite, cela se traduit par un très long pénis qui lui est très utile au quotidien mais aussi lors de la reproduction. 

SURVIE OU REPRODUCTION 

Pour s’accoupler, le bernard-l’ermite doit sortir de sa coquille. Son corps, mou et très fragile, est alors à la portée des prédateurs qui peuvent le dévorer. Mais sa coquille peut également être la cible des autres espèces qui peuvent la dérober pour en faire leur nouveau foyer.

Le bernard-l’ermite semble donc condamné à faire un choix : s’accoupler ou rester à l’abri. Toutefois, une étude réalisée par Mark Laidre, professeur adjoint de sciences biologiques au Dartmouth College, a démontré que le bernard-l’ermite a développé une faculté corporelle unique pour pouvoir profiter des deux options : faire pousser un très long pénis.

© Wikimédia / Domaine public

S’ACCOUPLER TOUT EN RESTANT DANS SA COQUILLE ?

L’idée peut faire sourire mais le pénis du bernard-l’ermite est, proportionnellement à la taille de son corps, l’un des plus longs du règne animal. Mark Laidre a mesuré le pénis de 328 crabes de 9 espèces différentes et il a découvert que certains d’entre eux étaient plus grands que d’autres.

Chez des espèces comme le Coenobita (une famille de bernard-l’ermite terrestres), le pénis peut être jusqu’à 60 % plus long que le corps. Cela leur permet donc de garder leur pénis dans leur coquille tout en atteignant leur partenaire pendant l’acte.

© Wikimédia / Ahmed Emad H

UNE HYPOTHÈSE VALABLE POUR D’AUTRES ESPÈCES ?

Cette anatomie particulière a donné à Mark Laidre une hypothèse : celle des « parties intimes de la propriété privée ». Il explique : « Parallèlement à l’hypothèse de Darwin selon laquelle les longs pénis de balanes ont évolué pour faciliter les relations sexuelles avec des voisins éloignés, je suggère que certains animaux puissent développer de longs pénis pour protéger leur propriété privée d’être volée pendant les relations sexuelles. »

D’après le professeur, cette théorie pourrait d’ailleurs s’appliquer à d’autres animaux mais l’inverse pourrait également être vrai. Un animal possédant des moyens de se défendre et devant s’occuper d’un territoire pourrait donc avoir un pénis plus petit, mais cela est à vérifier.

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