
Découvert dans les Alpes dans les années 1990, Ötzi est un spécimen humain préhistorique momifié qui a permis de découvrir de nombreuses informations surprenantes sur les ancêtres des humains modernes. Et même 34 ans après sa découverte, le célèbre homme des glaces continue de surprendre les experts.
Qui est Ötzi ?
Également surnommé « l’homme des glaces » ou encore « The Iceman », Ötzi est la dépouille naturellement momifiée d’un homme ayant vécu entre 3350 et 3105 av. J.-C. Les restes d’Ötzi ont été découverts le 19 septembre 1991 à 3 210 mètres d’altitude dans les Alpes de l’Ötztal (d’où son surnom « Ötzi ») à la frontière entre l’Autriche et l’Italie. Mesurant environ 1,60 mètre et pesant environ 50 kilogrammes, l’individu surnommé Ötzi était un homme qui devait être âgé d’environ 45 ans lorsqu’il est mort.
L’un des faits les plus importants au sujet d’Ötzi, c’est qu’il s’agit de la plus ancienne momie humaine naturelle connue en Europe, et depuis sa découverte, il a offert de nombreuses informations inédites sur les Européens du Chalcolithique (âge du cuivre, entre 6400 et 1300 avant J.-C.). Les informations révélées par les restes momifiés de l’homme des glaces, ses tatouages, les vêtements qu’il portait et les outils qu’il transportait sont si vastes et si nombreuses qu’Ötzi est largement considéré comme étant l’une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle.
Un individu à l’ascendance des plus mystérieuses
Si les analyses et les recherches sur l’homme des glaces ont commencé dès le moment où il a été découvert dans la glace des Alpes, les scientifiques continuent de mener des études sur cette momie. Une récente étude réalisée par les chercheurs du centre de recherche italien Institute for Mummy Studies a notamment révélé de nouvelles informations étonnantes sur Ötzi, mais aussi sur ses voisins qui ont vécu dans les Alpes pendant la Préhistoire. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Nature Communications, les peuples anciens vivant dans le Tyrol autrichien durant le Chalcolithique avaient une ascendance très différente de celle d’Ötzi.
Notons que d’après des analyses génétiques antérieures, Ötzi était probablement apparenté aux premiers agriculteurs néolithiques d’Anatolie, dans l’actuelle Turquie. Dans la présente étude, les scientifiques ont voulu vérifier si le même phénomène était observé chez ses voisins. Pour ce faire, ils ont extrait et étudié l’ADN des os et des dents de 47 individus ayant vécu vivant dans les Alpes du Mésolithique à l’âge du bronze moyen. Les résultats ont révélé que ces populations partageaient entre 80 % et 90 % de leurs ancêtres avec les premiers agriculteurs anatoliens.
L’étude a également révélé que la plupart de ces personnes partageaient un patrimoine génétique similaire, qui n’avait guère évolué depuis plus de 2 000 ans. Cela suggère que les Alpes constituaient un refuge génétique permettant de maintenir une lignée à une époque où une grande partie de la population européenne était en pleine mutation. En revanche, si ces résultats étaient effectivement proches de ceux d’Ötzi, d’importantes différences existaient entre les autres génomes et le sien.
L’analyse du chromosome Y – utilisée pour retracer la lignée paternelle d’une personne – suggère notamment que les sujets masculins de cette étude partageaient des ancêtres allemands et français préhistoriques. La lignée maternelle alpine s’est également révélée plus diversifiée, indiquant que les femmes ont probablement migré pour rejoindre leurs nouveaux maris, tandis que les hommes sont restés au sein des mêmes communautés. Aucune des lignées paternelle et maternelle d’Ötzi n’a été retrouvée chez les peuples anciens ou modernes. L’homme des glaces reste donc une valeur génétique aberrante.
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Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live Science
Étiquettes: Ötzi
Catégories: Actualités, Histoire
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