L’exploration spatiale a franchi un nouveau cap avec la mission Artemis I de la NASA, menée par le vaisseau spatial Orion. Ce voyage, sans équipage, a inauguré une nouvelle ère d’exploration lunaire. Cette mission a non seulement battu des records de distance, mais a également symbolisé l’union de la coopération internationale et de l’innovation technologique.
Le 16 novembre 2022, le Space Launch System de la NASA propulsait Orion depuis le Centre spatial Kennedy en Floride, marquant le début d’une mission historique. Le vaisseau spatial s’est élevé à des distances sans précédent, se positionnant à 432 210 kilomètres de la Terre et à 64 000 kilomètres de la Lune, dépassant ainsi le record établi par Apollo 13 il y a plus de cinquante ans.
Le succès de cette mission repose en grande partie sur le module de service européen, une prouesse de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de ses partenaires industriels européens. Outre sa fonction de propulsion, ce module a également fourni de l’énergie, surpassant les attentes en économisant 25 % de propergol et produisant 15 % d’énergie supplémentaire.
Orion a capturé des images remarquables de la Terre et de la Lune, utilisant ses panneaux solaires comme des « bâtons de selfie ». La photographie, prise à mi-parcours de la mission, a captivé l’attention internationale. Elle représente l’aboutissement d’années de préparation et d’exécution précise, offrant un « portrait de famille » spatial inédit du système Terre-Lune.
Après avoir accompli sa mission, le module de service européen s’est détaché et s’est désintégré au-dessus de l’océan Pacifique, tandis qu’Orion a effectué un retour réussi sur Terre le 11 décembre 2022. Ce succès ouvre la voie à Artemis II, qui enverra trois astronautes de la NASA et un astronaute de l’ASC autour de la Lune. Il souligne l’importance cruciale de la production en série du module de service européen et de la collaboration internationale dans ces futures missions. Par ailleurs, la NASA a capturé une image spectaculaire de la “main de Dieu”.