© NASA/CXC/Stanford Univ./R. Romani et al. (Chandra); NASA/MSFC (IXPE); Infared: NASA/JPL-Caltech/DECaPS; Image Processing: NASA/CXC/SAO/J. Schmidt

Dans l’infini de l’espace, les caprices de la lumière et de la matière orchestrent parfois des visions qui défient notre imagination. La NASA a récemment partagé une découverte sidérale éblouissante à travers les yeux de son Imaging X-ray Polarimetry Explorer (IXPE), offrant à l’humanité un aperçu d’une formation céleste qui évoque un tableau d’une main squelettique étendue dans le noir sidéral. Cette exploration spatiale, dont les résultats ont été publiés dans The Astrophysical Journal, continue de projeter la lumière sur les mystères de l’Univers. 

Surnommée « la main fantôme », et plus formellement identifiée comme MSH 15-52, cette structure est le résultat d’une étoile massive qui a explosé en une supernova. Ce phénomène cataclysmique a généré un résidu stellaire, un pulsar en rotation rapide, qui est un corps céleste extrêmement dense. Au cœur de cette main cosmique se trouve un pulsar, connu sous le nom de PSR B1509-58, qui éjecte des particules chargées dans l’espace. Ces particules, guidées par des champs magnétiques implacables, dessinent les contours de ce qui est perçu comme les os d’une main humaine, selon un communiqué de la NASA. La structure lumineuse ainsi formée est en réalité une nébuleuse de vent de pulsar, un phénomène où les vents stellaires interactifs façonnent l’environnement spatial environnant.

Le rôle de l’IXPE dans cette observation est crucial. Lancé fin 2021, cet observatoire a scruté la nébuleuse pendant 17 jours, révélant des aspects inexplorés du champ magnétique du pulsar. Roger Romani de l’université Stanford, auteur principal de l’étude, souligne que l’IXPE a produit la première carte du champ magnétique du pulsar, nous donnant ainsi un aperçu des forces invisibles qui modèlent la nébuleuse.

La polarisation des rayons X, remarquablement élevée dans certaines zones, suggère une stabilité et une cohérence surprenantes des lignes de champ magnétique. Ces « doigts » de nébuleuse révèlent un ordre là où l’on pourrait s’attendre à trouver le chaos. Par contraste, d’autres régions démontrent une turbulence énergétique, manifestée par un jet de rayons X émanant du « poignet » de la structure, qui témoigne de la dynamique complexe en œuvre autour du pulsar.

Cette étude, comme le rapporte Niccolò Di Lalla, co-auteur de la recherche, révèle l’histoire énergétique des particules en présence de matière et d’antimatière. Elle illustre la puissance des pulsars en tant qu’accélérateurs de particules, un phénomène essentiel à notre compréhension des mécanismes fondamentaux de l’Univers. Située à quelque 16 000 années-lumière de notre planète, MSH 15-52 a été repérée pour la première fois par le télescope Chandra en 2001.

Par ailleurs, la mission Juno a capturé un étrange visage sur Jupiter.

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