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L’éruption du volcan Hunga Tonga a produit l’orage le plus intense jamais enregistré

« Il s'avère que les éruptions volcaniques peuvent créer plus d'éclairs extrêmes que n'importe quel autre type d'orage sur Terre »

orage éclairs
— lakshmipathilucky / Shutterstock.com

L’analyse des données relatives à l’éruption monstrueuse du volcan Hunga Tonga, considérée comme la plus violente du XXIe siècle, a révélé qu’il avait produit un orage record.

Orage volcanique record

Survenue dans le sud de l’océan Pacifique entre le 14 et le 15 janvier 2022, l’éruption du volcan sous-marin a entraîné la projection de cendres, d’eau et de gaz magmatique à une altitude d’au moins 58 kilomètres, correspondant à la mésosphère. Si l’observation initiale du panache géant avait donné aux chercheurs une idée de l’ampleur de l’évènement, ce n’est que récemment qu’ils ont pu établir avec précision sa chronologie et ses effets.

« Cette éruption a déclenché un orage surpuissant, comme nous n’en avions jamais vu », explique Alexa Van Eaton, auteure principale de la nouvelle étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters. « Il s’avère que les éruptions volcaniques peuvent créer plus d’éclairs extrêmes que n’importe quel autre type d’orage sur Terre. »

S’appuyant sur les observations dans la lumière visible et l’infrarouge de deux satellites géostationnaires et les données de trois réseaux terrestres d’antennes radio, l’équipe a déterminé que cette éruption avait généré un peu plus de 192 000 éclairs, dont la fréquence maximale a été estimée à 2 615 par minute. Certains d’entre eux ont atteint des altitudes comprises entre 20 et 30 kilomètres, ce qui n’avait jamais été observé auparavant.

Il s’est également avéré que la quantité phénoménale de matériau projetée dans la mésosphère avait entrainé la formation de vagues au sein du nuage volcanique, conduisant à la formation d’anneaux de foudre record, mesurant jusqu’à 250 kilomètres de diamètre.

Une première

Il s’agit de la première observation d’une éruption phréatoplinienne (lorsqu’un grand volume de magma est éjecté par un volcan sous-marin) à l’aide d’instruments modernes. « Jusqu’à présent, les seules preuves de tels évènements dont nous disposions provenaient des archives géologiques », souligne Van Eaton.

Selon la chercheuse, l’approche utilisée, ayant impliqué le croisement inédit de différentes sources de données, pourrait constituer un outil précieux pour la surveillance et la prévision des risques de volcanisme explosif.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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