
Le cycle des saisons est étroitement lié à l’inclinaison de la Terre et sa rotation autour du Soleil. Leurs contours devenant plus flous avec l’intensification du changement climatique, des scientifiques britanniques proposent aujourd’hui un « changement de perspective ».
Saisons anthropogéniques
Si des variations significatives des températures et de la durée des jours continueront à être observées au cours de l’année, l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère entraîne une cascade de bouleversements environnementaux qui brouillent les frontières des saisons, s’éloignant de plus en plus de leurs définitions traditionnelles, et affectent profondément nos sociétés.
De nouveaux travaux menés par des géographes de l’université de York et de la London School of Economics proposent quatre nouvelles « saisons anthropogéniques », c’est-à-dire façonnées par les activités humaines :
Les saisons éteintes, émergentes (apparition de régimes saisonniers inédits dans une région donnée du globe), arythmiques (perturbations du calendrier et la durée prévue des cycles saisonniers) et syncopées (fluctuations de l’intensité des phénomènes naturels leur étant associés).
« Les schémas saisonniers changeants désynchronisent les cycles de vie interdépendants de la faune et de la flore, et perturbent les communautés qui en dépendent économiquement, socialement et culturellement », résument les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Progress in Environmental Geography.

Des effets déjà bien visibles
Outre des étés de plus en plus chauds et longs, des hivers plus courts et doux et un printemps démarrant plus tôt, l’équipe évoque l’allongement de la saison des ouragans dans l’Atlantique et le Pacifique, et une « saison » des incendies en Californie durant quasiment douze mois.
En Asie du Sud-Est, on assiste également à l’émergence de la « saison des brumes », liée au brûlage de larges pans de forêts et de tourbières tropicales en vue de leur culture, et de la « saison des déchets », caractérisée par l’échouage massif de plastiques sur les plages.
Précédemment, une étude avait conclu que la pluie pourrait remplacer la neige dans l’Arctique dès 2060.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
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