L’AKI

Supposément introduit en Jamaïque en 1778, l’Aki (ou akée) est un arbre d’une douzaine de mètres cultivé pour son fruit délicieux. Doté d’une texture douce souvent comparée au beurre et d’un goût semblable à celui de la noisette, le fruit séduit chaque année des milliers de personnes. S’il peut être consommé seul, il est est aussi bouilli dans du lait et peut-être mangé en accompagnement de plats de viandes ou de poisson.

Là où le bât blesse c’est que, cueilli trop tôt, il devient extrêmement nocif pour la santé. En effet, le fruit doit être consommé mûr au risque de créer des effets toxiques provoquant d’importants vomissements, de l’hypoglycémie, des douleurs abdominales, des convulsions, des pertes de conscience et, dans les cas les plus graves, la mort.

Malgré tout, il rencontre un franc succès auprès des Jamaïcains, Haïtiens, Ivoiriens, Togolais et Burkinabés mais la prévention le concernant n’empêche pas le recensement de nombreux cas d’intoxication chaque année. Les premiers cas de maladie furent décrits en 1975 et de 1980 à 1991, 271 accidents liés à la toxicité du fruit ont été notifiés à l’administration jamaïcaine.

Depuis, plus d’une trentaine d’intoxications ont été observées sur l’île caribéenne. Les autres pays adeptes du fruit ne sont pas épargnés : le Burkina Faso a vu 29 décès liés à sa consommation durant le début de l’année 1998 et en 2001, 38 enfants en sont morts.

Le nombre ahurissant de décès des suites de cette intoxication est dû à la rapidité des effets : de 2 à 48 heures suffisent pour que l’ingestion soit suivie de mort. Pour éviter de tomber malade, mieux vaut de se renseigner sur le fruit de l’aki : à maturité complète, il s’ouvre naturellement et là encore, tout n’y est pas comestible. La peau et les graines doivent être séparées et seule, la partie jaune peut être mangée ou cuisinée.

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