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Il est plus fréquent d’avoir vent de problèmes d’obsolescence programmée chez les producteurs de smartphones. Cette fois-ci cependant, c’est Nintendo – notamment les Joy-Con de la Nintendo Switch – qui est accusé de précipiter l’usure de ses manettes amovibles dans l’année qui suit son acquisition.

Un problème connu, mais ignoré par Nintendo

Les manettes détachables de la console Nintendo Switch sont souvent sujets à des problèmes de dysfonctionnement, les rendant parfois inutilisables. Si les utilisateurs pensaient au début à une fragilité de la manette liée à sa fabrication, les consommateurs ont commencé à soupçonner une obsolescence programmée. En 2019, l’UFC-Que Choisir avait déjà pointé du doigt la société japonaise. En l’absence d’un retour satisfaisant de la part de Nintendo, l’association de consommateurs a finalement décidé de porter plainte auprès du procureur de la République de Nanterre.

Malgré la promesse de Nintendo en début d’année de corriger le dysfonctionnement des manettes de la Switch, le « Joy-Con Drift », le problème ne semble pas avoir été résolu. Nintendo a en effet abordé le problème, mais n’a pas ouvertement admis que c’en était vraiment un. Pour éviter le scandale, la société a promis que les Joy Con sujets à problème seraient réparés gratuitement. Et Shuntaro Furukawa, président de Nintendo, s’est même excusé pour ce problème qui affectait un nombre important de clients.

Un problème qui touche plus de la moitié des utilisateurs de Nintendo Switch

Hélas, l’association a estimé, après avoir réalisé d’autres tests en laboratoire, que « la société continue de vendre des manettes qui sont vouées à tomber en panne avant la fin de la première année d’utilisation ». À noter que le Joy-Con Drift est une faille présente dans de nombreuses manettes qui crée des mouvements fantômes. Les enquêtes de l’UFC ont dévoilé que ce problème n’est pas lié à l’ancienneté. Selon les experts des laboratoires de l’association, la panne a deux causes : « une usure prématurée des circuits imprimés » et « un défaut d’étanchéité qui entraîne une quantité inquiétante de débris et de poussières dans le joystick, dont l’origine paraît être à la fois interne et externe », a déclaré l’UFC dans un communiqué de presse.  

Outre les analyses en laboratoire, l’association en est également arrivée à ces conclusions après avoir recensé plus de 7 000 témoignages en seulement quelques jours. D’après ces plaintes, il a été constaté que « 65 % des consommateurs victimes ont constaté cette panne moins d’un an après l’achat des manettes. Elle apparaît, quel que soit le profil ou l’âge du joueur, même en jouant moins de cinq heures par semaine. 25 % des consommateurs ont même vu la panne survenir dans les six mois après l’achat, malgré la faible utilisation de la console. »

Les consommateurs français ne sont pas les seuls à avoir décidé de réagir face à ce problème d’obsolescence programmée des manettes de la Nintendo Switch. Aux États-Unis, un recours collectif contre Nintendo America a été lancé aux États-Unis en 2019. C’est suite à cela que la politique de réparation gratuite des Joy-Con a été lancée. Malheureusement, il a également été constaté peu de temps après que la nouvelle console de l’entreprise, la Nintendo Switch Lite, était également sujette à des problèmes similaires à ceux des Joy-Con. Pour cette raison, les problèmes de la Nintendo Switch Lite ont également été ajoutés aux motifs du recours collectif.

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