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La NASA a envoyé des souris dans l’espace, elles sont revenues avec des trous dans les os

Une expérience qui met en lumière les défis de ces voyages

souris espace
© Cahill et al., PLOS ONE, 2025

Le fait est que l’environnement spatial est très différent de l’environnement terrestre. Pour cette raison, les scientifiques étudient depuis des années les effets des vols spatiaux sur divers aspects de la santé. Dans cette étude, des chercheurs ont notamment étudié l’impact de l’environnement spatial sur la densité osseuse.

Qu’arrive-t-il au corps humain au cours des voyages spatiaux ?

Les effets des voyages spatiaux sur le corps humain sont complexes et largement nocifs à court et à long terme. En effet, des périodes prolongées en orbite peuvent modifier le corps d’un astronaute de manière surprenante, en changeant ses muscles, son cerveau et même ses bactéries intestinales. Cela sans oublier les fortes doses de radiations spatiales qui peuvent augmenter le risque de cancer chez les astronautes. Également, le stress des vols spatiaux affaiblit leur système immunitaire. En fait, même la densité osseuse peut être affectée de manière considérable par les conditions environnementales lors des vols spatiaux.

Dans une récente étude, des chercheurs du Blue Marble Space Institute of Science et de la NASA ont étudié ce phénomène par le biais de souris qui ont été envoyées sur la Station spatiale internationale (ISS). Et d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue PLOS One, ces souris ont subi une importante perte de densité osseuse, notamment dans les parties inférieures de leur corps. En effet, il a été constaté que les fémurs des membres postérieurs des souris qui ont été envoyées dans l’espace étaient criblés de larges trous, notamment à leur extrémité reliant la hanche et le genou.  

Une expérience qui met en lumière les défis de ces voyages

Notons que ces résultats ont été constatés après un séjour de seulement 37 jours dans l’espace. Si la perte de densité osseuse au niveau des fémurs est ce qui a le plus interpellé les chercheurs, ils ont également constaté que l’os qui formait l’articulation de la hanche – c’est-à-dire la colonne vertébrale lombaire – juste au-dessus du fémur, avait subi très peu de perte osseuse. Chez les souris, les fémurs sont les os qui supportent le poids du corps, tandis que la colonne vertébrale lombaire dépend davantage de l’activité musculaire que de la gravité.

D’après les scientifiques, cela suggère fortement que la perte de densité osseuse au niveau du fémur était très probablement due au changement soudain de l’attraction gravitationnelle. En revanche, le rayonnement en orbite basse et les contraintes systémiques ne semblent pas avoir contribué de manière significative à la dégradation osseuse. Autrement dit, cette étude confirme que les os, soumis à la gravité pour le stress quotidien, s’affaiblissent considérablement sans elle. Outre cette importante découverte sur la perte de densité osseuse au cours des séjours dans l’espace, il a aussi été constaté que la microgravité entrainait un vieillissement prématuré des os.

Plus précisément, la recherche a révélé que la microgravité accélérait l’ossification du cartilage de croissance du fémur, où le cartilage se transforme en os. Cela peut entraîner un retard prématuré de la croissance osseuse chez les jeunes mammifères, y compris les humains. Quant à savoir comment faire face à ces problèmes au cours des voyages spatiaux, les chercheurs ont expliqué que changer le régime alimentaire des astronautes ou leur offrir une meilleure protection contre les radiations spatiales ne peut pas prévenir la densité osseuse, et qu’il faut donc mener plus de recherches pour trouver une solution.

Par ailleurs, voici tout ce qu’endure le corps des astronautes lorsqu’ils sont dans l’espace.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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