Qui n’a jamais rêvé de devenir un super-héros et de sauver l’humanité ? Dans le monde de My Hero Academia, la majorité de la population est capable de pouvoirs extraordinaires. Malheureusement pour lui, le héros du manga fait partie de la minorité sans talent. Malgré cela, il rêve de devenir un super-héros et intègre tant bien que mal l’académie des héros. Présentation du nouveau phénomène dans le monde du shonen.

 

Là où de nouveaux shonen comme One-Punch Man renversent la vapeur du genre et surprennent avec une narration invraisemblable, My Hero Academia démarre plutôt simplement avec l’archétype de base du shonen : un jeune héros rêve de grandeur et est prêt à tout pour atteindre son but. Izuku Midoriya rêve de devenir un super-héros. Car dans son monde, cela fait déjà plusieurs générations que les gens ont commencé à développer des pouvoirs nommés « individualité ». Grâce à ces derniers, ces nouveaux héros peuvent défendre la population des criminels et des super-vilains.

 

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Et suite à l’apparition de pouvoirs qui pourraient venir d’X-Men, beaucoup ont voulu utiliser ces dons pour le mal. Heureusement, une école s’occupe de préparer la contre-attaque et la relève en entraînant des héros. De son côté, Izuku fait partie de la minorité et ne possède aucun pouvoir, le mettant à part de ses camarades de classe depuis le plus jeune âge. Toute sa vie, il a rêvé de devenir l’égal de son héros préféré, All Might. Mais ce dernier a un secret : il ne peut utiliser ses pouvoirs que pour une durée limitée chaque jour.

Lorsque les deux se rencontrent au début du manga, le héros est impressionné par le courage et la bonté d’Izuku qui n’hésite pas à défier le danger même sans avoir de pouvoir. All Might décide de prendre le jeune Izuku sous son aile et ainsi débute son entraînement. Si les exercices portent leurs fruits, Izuku pourra espérer participer à l’examen d’entrée de l’académie et peut-être devenir un héros à part entière. Le premier tome suit le schéma classique du jeune homme trouvant l’aventure et du guide/maître l’entraînant pour le préparer. Une formule simple mais efficace qui est ici dessinée avec talent.

 

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À l’image de son concept, le style des personnages est à mi-chemin entre le manga et le comics américain. C’est d’ailleurs un manga de choix pour quiconque ayant l’habitude de suivre les aventures de Peter Parker ou des X-Men et qui voudrait s’essayer à la bande dessinée japonaise. Après tout, il n’y a pas besoin de beaucoup d’explications, c’est une histoire de super-héros avec des personnages intéressants. Une recette qui fonctionne depuis trois quarts de siècle. Le manga de Kohei Horikoshi revient d’ailleurs à la base de ce qui fait un super-héros : ses valeurs et son coeur.

La mode étant aux personnages nuancés et aux super-héros torturés, Horikoshi prend la direction inverse en proposant des héros non sans défaut, mais au coeur infaillible, capables d’inspirer les gens de cet univers fictif comme les lecteurs. Si on s’attache au vaste éventail de personnages sans soucis dans des scènes qui donnent assez de place au développement psychologique, les combats savent être dynamiques et épiques. Soit on est ébahi devant les batailles, soit on veut en savoir plus sur les personnages. Finalement, la beauté de My Hero Academia c’est d’avoir dépoussiéré une recette qui marche. Et les lecteurs en redemandent !

 

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Un style graphique détaillé sans inconsistance tout au long du récit qui commence avec une formule typique du shonen pour développer quelque chose de grandiose au fil des chapitres. L’oeuvre de Kohei Horikoshi ne surprend pas toujours par ses rebondissements, mais garde une qualité stylistique évidente et entretient un rythme endiablé tout du long. À ne pas louper pour tous les amateurs de shonen ou de comics de super-héros. Selon vous, quel autre manga se rapproche des comics américains ?

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