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Les chercheurs pensent savoir pourquoi il est si difficile de se débarrasser des punaises de lit

De véritables plaies

punaise de lit
— Akos Nagy / Shutterstock.com

Pour la première fois, des entomologistes ont identifié une mutation génétique contribuant à expliquer la résistance remarquable des envahissantes punaises de lit.

Une première

On pensait s’être débarrassé pour de bon des punaises de lit suite à la mise sur le marché au milieu du XXe siècle du dichloro-diphényl-trichloroéthane (DDT), un pesticide aujourd’hui interdit. Mais depuis le début des années 2000, une résurgence mondiale de ces minuscules insectes hématophages, qui semblent peu affectés par les insecticides conventionnels, est observée.

Bien que ces créatures ne soient pas connues pour propager des maladies, leurs piqûres provoquent des lésions cutanées et des démangeaisons, et les infestations impliquent souvent de se débarasser de l’ameublement (matelas…) ou de congeler les textiles contaminés.

Lors de l’analyse génétique de centaines de spécimens, Warren Booth et ses collègues ont constaté que les individus provenant de populations distinctes de punaises de lit présentaient une mutation précédemment observée chez les blattes germaniques (Blattella germanica) et les mouches blanches ou aneurodes, insectes ravageurs s’attaquant aussi bien aux cultures qu’aux plantes d’intérieur.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans le Journal of Medical Entomology, la mise en évidence de ce mécanisme de défense pourrait conduire au développement de nouvelles stratégies plus efficaces pour les éradiquer.

— vitstudio / Shutterstock.com

Des plaies présentes depuis des dizaines de millions d’années

L’hypothèse dominante veut que les ancêtres des punaises de lit aient eu comme hôtes initiaux les chauves-souris, il y a environ 60 millions d’années. Elles seraient ensuite passées à l’Homme avec l’occupation de grottes et d’abris sous roche, et devenues partie intégrante de son environnement suite à sa sédentarisation.

Booth suppose que ces insectes capables de survivre plus d’un an sans s’alimenter et pratiquant le sexe traumatique auraient acquis leur résistance aux substances insecticides modernes au contact d’animaux domestiques traités contre les puces.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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