S’il est censé être une alternative pour réduire la pollution dans la capitale, le métro est en réalité aussi néfaste à votre santé que les voitures. Une étude révèle que respirer l’air du métro est tout aussi nocif que de respirer l’air aux abords du périphérique. Pire encore : ce problème touche tous les réseaux ferrés, mais la RATP mène des actions pour atténuer cette pollution méconnue.
LE MÉTRO ENVAHI PAR LES PARTICULES FINES
Emprunté par des milliers de passagers chaque jour, le métro est un transport très prisé pour se déplacer rapidement mais aussi pour réduire la pollution dans la capitale. C’est ce que l’on pourrait penser au premier abord, pourtant le taux de particules fines dans le métro est presque aussi important qu’à la surface.
Afin de constater l’ampleur du phénomène, la RATP effectue régulièrement depuis une vingtaine d’années des relevés de la qualité de l’air dans trois stations majeures du réseau : Châtelet (ligne 4), Auber (RER A) et Franklin D. Roosevelt (ligne 1). Les concentrations moyennes de particules fines PM10 enregistrées cette année ont été réunies dans un graphique présentant l’évolution au fil des heures des particules. Et le constat est préoccupant car le métro est plus pollué que l’air extérieur.
CETTE POLLUTION A-T-ELLE UN IMPACT IMPORTANT SUR NOTRE SANTÉ ?
Si une personne est exposée de façon chronique aux particules fines, elle court autant de risques que si elle se trouvait confrontée à l’air ambiant extérieur. C’est ce qu’a rappelé l’Anses (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) dans une étude publiée en septembre 2015. Et certains jours, les particules fines atteignent des niveaux records, au point d’avoir atteint les 300 µg/m3 (le seuil d’alerte en extérieur est de 80 µg/m3 mais cette dernière n’est pas valable dans le métro).
QUE FAIT LA RATP FACE A CE PROBLÈME ?
Hormis la nuit, la pollution aux particules fines touche de manière importante le métro parisien. Si l’air extérieur passant par la ventilation des couloirs est l’une des raisons de cette pollution, le freinage mécanique des trains est aussi en cause. La situation est d’autant plus marquante que la Journée du Transport public a choisi comme slogan pour l’édition 2017 « Choisir les transports en commun, c’est préserver l’air que vous respirez. »
La pollution a beau être présente, il reste très difficile à l’heure actuelle d’en réduire l’impact. La RATP a ainsi précisé dans un entretien que ce phénomène a été « constaté dans tous les réseaux ferroviaires du monde et qu’il n’existe pour l’heure aucune norme en matière de particules dans les espaces souterrains ». Cependant, l’entreprise cherche à réduire cette pollution notamment en modernisant la ventilation, en plaçant des systèmes de freinage électrique sur ses trains et en abandonnant le diesel.
Par Justine Manchuelle, le
Source: FranceTVinfo
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