
Il existe de nombreux facteurs qui peuvent fortement influencer l’apparition de la démence, et parmi ces derniers figurent des éléments très courants de la vie quotidienne. La recherche a révélé que certains médicaments augmentent le risque de cette maladie. Cependant, une étude a également révélé que d’autres réduisent le risque de démence.
Les médicaments comme facteur de risque pour la démence
Qu’il s’agisse de l’alimentation, de la pratique d’activité physique, du taux de cholestérol dans le sang, des blessures ou d’autres maladies, tout cela peut avoir une influence sur les risques de développer une démence. Des études ont notamment montré que certains médicaments courants peuvent accroître les risques de souffrir de cette maladie. Parmi ces derniers figurent, par exemple, les anticholinergiques, des médicaments qui sont utilisés pour traiter les problèmes de vessie, la dépression et la maladie de Parkinson, mais aussi les benzodiazépines, des médicaments pour traiter l’anxiété et les troubles du sommeil.
Cependant, il est aussi important de comprendre que si certains médicaments ont une influence négative sur les risques de démence, d’autres peuvent offrir une aide précieuse pour prévenir cette maladie. Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’université de Cambridge ont notamment découvert que certains groupes de médicaments peuvent réduire les risques de démence. D’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Alzheimer’s and Dementia, ces médicaments comprennent des antibiotiques, des antimicrobiens, des antiinflammatoires et des vaccins.

Une perspective intéressante dans la recherche sur la démence
Pour aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 14 études qui ont suivi la santé de plus de 130 millions de personnes et porté sur 1 million de cas de démence. Ils ont également analysé les données de prescription et identifié plusieurs médicaments qui semblaient être liés au risque de démence. Dans l’ensemble, les résultats ont montré qu’il y avait un certain manque de cohérence entre les différentes études pour permettre d’identifier des médicaments susceptibles de modifier le risque de démence chez une personne.
Quoi qu’il en soit, l’étude a tout de même permis d’identifier certains candidats qui pourraient justifier des études plus approfondies. C’était notamment le cas pour quatre vaccins en particulier, dont ceux qui protègent contre la diphtérie, l’hépatite A et la typhoïde. Ces vaccins ont été associés à une réduction du risque de démence comprise entre 8 et 32 %. Si rien ne permet encore d’affirmer que ces médicaments ont vraiment une fonction protectrice pour la démence, les résultats de cette étude offrent une perspective très intéressante dans les recherches sur la démence.
Par exemple, le lien entre les vaccins contre des maladies telles que l’hépatite et la typhoïde et la réduction des risques de démence a montré des associations avec un risque réduit de démence, suggérant que la modulation immunitaire pourrait offrir des avantages protecteurs contre le déclin cognitif. Si cette étude a montré les potentiels effets positifs de certains médicaments sur les risques de démence, elle a également confirmé que d’autres médicaments accroissent les risques de cette maladie. Ces médicaments sont notamment les antipsychotiques, les benzodiazépines et certains médicaments contre le diabète. Par ailleurs, découvrez la différence entre Alzheimer et la démence.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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