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Ce biomatériau activé par la lumière pourrait sauver la vue de nombreux patients

S’il n’est pas traité, l'amincissement de la cornée peut conduire à la cécité

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— © Faculty of Medicine / University of Ottawa

Des chercheurs canadiens ont démontré l’efficacité d’une nouvelle approche consistant à injecter chirurgicalement un biomatériau activé par la lumière dans la cornée afin de l’épaissir.

Reconstituer les cornées amincies

Causé par des infections bactériennes ou des maladies telles que le kératocône, l’amincissement de la cornée peut conduire à la cécité s’il n’est pas traité. Actuellement, la meilleure option consiste simplement à remplacer cette membrane transparente et bombée par une cornée intacte prélevée sur un donneur décédé.

Cependant, le faible nombre de tissus disponibles à la greffe implique que seul un nombre restreint de patients puisse bénéficier d’une telle opération, s’avérant par ailleurs relativement invasive, avec de potentielles complications post-chirurgicales.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Advanced Functional Materials, Emilio Alarcon et ses collègues de l’université d’Ottawa ont mis au point un biomatériau d’épaississement de la cornée à même de résoudre cette situation.

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― Life science / Shutterstock.com

Au cours d’une procédure relativement simple, une minuscule cavité est créée chirurgicalement à l’intérieur de la cornée, et le matériau, composé de peptides (chaînes d’acides aminés) et de polymères naturels (glycosaminoglycanes), injecté. L’exposition à de faibles impulsions de lumière bleue entraîne son durcissement, et la formation d’une structure tridimensionnelle transparente semblable au tissu cornéen naturel.

De premiers résultats prometteurs

Jusqu’à présent, l’approche a été testée sur des rats vivants, n’ayant souffert d’aucun effet secondaire, ainsi qu’une cornée de porc. La prochaine étape consistera à procéder à une nouvelle série d’essais sur des animaux plus grands, ouvrant la voie aux tests chez l’Homme.

« Les données amassées jusqu’à présent montrent que les matériaux utilisés ne sont pas toxiques et qu’ils restent en place durablement, ce qui devrait également être valable pour les cornées humaines », conclut Alarcon.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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